11/09/2025 dedefensa.org  7min #290136

 Israël attaque les dirigeants du Hamas au Qatar, en train de négocier la proposition de Trump

Du Qatar à la Pologne et à l'assassinat

 Journal dde.crisis de Philippe Grasset  

11 septembre 2025 (15H25) – Qui s'en plaindrait parmi nos penseurs, postmodernes et autres, y compris la longue procession de ceux qui les précédèrent : jour après jour, les tabous se désintègrent ! Dernier en date, l'attaque contre le Qatar, du fait israélien, car Israël est sans aucun doute le meilleur désintégrateur de tabous. Le Qatar avait tout pour figurer sur la liste du tabou à ne pas effleurer : modérateur, chercheur de compromis comme on aime dans le Golfe, en pleine négociation à propos du Hamas, avec une belle, massive, efficace et grandose base US (exceptionnalité oblige) pour défendre son espace aérien. Les Israéliens ont donc attaqué, – décapitation, comme d'habitude, mais raté cette fois. (Mais l'on dit également, – qui le saura ? – que ce sont les services de renseignement turcs qui ont averti le Qatar de l'attaque imminente des Israéliens.)

 Paroles d'humaniste, à propos de la direction du Hamas, que Netanyahou avait organisé et mis en place avec le Qatar en 2007, si l'on se rappelle bien... Les paroles sont de l'ambassadeur israélien aux USA, chez lui, à Washington D.C., très gai et le ton ferme et sarcastique semble-t-il :

« "Si nous ne les avons pas liquidés cette fois-ci, nous les liquiderons la prochaine fois", a déclaré Leiter.

» L'ambassadeur a qualifié le Hamas d'"ennemi de la civilisation occidental" et a soutenu que les actions d'Israël transformaient le Moyen-Orient d'une manière que les États "modérés" comprenaient et valorisaient. "Pour l'instant, nous risquons d'être légèrement critiqués. Ils s'en remettront", a-t-il déclaré à propos des pays arabes. »

Ainsi soit-il. Trump a faiblement réagi, dix minutes après l'attaque, avertissant le Qatar d'une attaque qui avait déjà eu lieu et qu'il désapprouvait, – oui, oui, oui. Son explication très vague fut vaguement piteuse : "Ce n'est pas moi, je n'étais pas au courant".

« Le parti des assassins »

Ce n'était encore rien, si l'on peut dire. Nous eûmes parallèlement l'"attaque" russe sur la Pologne, avec une nuée de drones, – 36, 24, 25, 39, dit-on successivement, – "Non non, 90", tonna le ministre des affaires étrangères Sikorski, l'homme qui compte juste (aspect mathématique, par intellectuel ni politique) dans le gouvernement polonais agonisant estampillé-UE de Donald Tusk... Quatre drones feront l'affaire conclurent finalement quelques sources plus mesurées sans engager personne tout à fait, dont nul ne s'avancera à dire qu'ils (les drones) sont russes, ukrainiens ou monégasques. On invoqua aussitôt l'Article 5 du Traité de l'Atlantique Nord (intervention des amis de la bande, chacun comme il veut), puis on passa à l'Article 4 qui signifie : "On va en parler".

Et encore, ce n'est pas tout, oh certainement pas ! Entretemps nous eûmes l'annonce d'un attentat contre l'un des influenceurs MAGA les plus célèbres, Charlie Kirk, 31 ans. Kirk en mourut. Elon Musk observa que « la gauche est le parti des assassins ». Larry Johnson  développa un commentaire mélangeant les trois événements, commençant par l'assassina de Kirk parce que c'est un événement propre à aggraver considérablement la situation américaniste.

« Charlie Kirk, 31 ans, fondateur de ‘Turning Point USA', a été assassiné aujourd'hui alors qu'il s'adressait à une grande assemblée d'étudiants. Je publie cet article à l'intention de mes lecteurs étrangers, probablement submergés par la propagande prétendant que Charlie était un extrémiste sioniste. Il ne l'était pas.

» Vous pouvez être en désaccord avec certaines, voire toutes les opinions de Charlie, mais c'était une âme douce et intelligente. Il n'insultait ni ne harcelait ses adversaires. Au contraire, il leur parlait d'égal à égal et employait une arme redoutable : la logique. Je vois Charlie comme un Malcolm X caucasien. »

Puis le même Johnson, toujours excellent dans l'exposé éclairant des crises en cours, enchaîna sur l'affaire des drones en Pologne, cette affaire qui relève de la mélasse des informations inverties de le sorte que les Européens affectionnent pour s'y rouler, se tourner et s'y retourner, se lover, s'envelopper et s'y emprisonner avec la sensation, fugace certes mais délicieuse, que leur simulacre nourri de tant de méninges et mensonges déguisés en narrative a quelque chose de réel...

« Le meurtre de Charlie a anéanti toute chance que l'affaire polonaise sous fausse bannière concernant un prétendu essaim de drones russes au-dessus de la Pologne retienne l'attention des médias… Il en va de même pour la tentative avortée d'Israël d'assassiner les négociateurs du Hamas au Qatar. Ceux d'entre vous qui vivent hors des États-Unis n'ont pas ce problème, et je suis presque sûr que ces deux histoires ont dominé votre couverture médiatique.

» Avant d'aborder l'affaire polonaise, permettez-moi de dire que je souhaiterais que la mort de femmes, d'enfants et de personnes âgées palestiniens reçoive la même attention et soit traitée avec le même degré d'horreur et d'indignation que la mort de Charlie Kirk. »

Kirk était-il un "Malcolm X" blanc ?

Tout cela concerne trois événements généralement tragiques, dont l'un un peu bouffe, mais trois événements qui doivent être fondus en un seul pour leur signification métahistorique. Bien entendu, ces trois événements avec les constats et hypothèses qu'ils suscitent :

• L'attaque du Qatar qui marque le folie et la cruauté sans limites de la direction israélienne, de la secte extrémiste juive réunie autour de Netanyahou ;
• L'"attaque" de drones russo-zélenkistes, qui fleure bon du fumet habituel du MI6 britannique. Ce service, encore plus que la CIA, poursuit mécaniquement sa production de coups fourrés et de ‘false flag' ;
• L'assassinat de Kirk qui montre une fois de plus, dans les circonstances présentes fortement sinon exclusivement influencées par les forces satanistes, que les "progressistes"-sociétaux, les "antifas", les milliardaires globalistes de type-Soros et le reste, choisissent le moyen de l'assassinat comme attentat général contre l'ordre, l'harmonie, la tradition et l'équilibre.

Note de PhGBis : « Il faut noter avec la plus extrême attention ce jugement de Larry Johnson selon lequel Kirk était une sorte de Malcolm X blanc : « Je vois Charlie comme un Malcolm X caucasien. » Quel était donc le but principal de Malcolm X, devant ce qu'il jugeait être l'impossibilité de vivre avec la communauté blanche malgré l'obtention des droits civiques ? tenter de constituer avec quelques États une Amérique où se regrouperaient tous les Africains-Américains. La question est bien de savoir si Johnson juge que Kirk avait la même idée, mais cette fois entre les deux partis qui s'opposent, les conservateurs et les progressistes-sociétaux. »

... Ces trois événements détestables ont la vertu paradoxale de poursuivre et d'accroitre les subcrises qui forment la structure de la GrandeCrise. Chacune de ces crises (subcrises) a ses caractères spécifiques, ses particularités qui permettent de les traiter séparément, de leur donner des significations qui leur sont propres, – mais l'on se tromperait en suivant cette seule voie-là jusqu'au bout. L'on peut enquêter sur chacune d'elle (chaque subcrise) pour savoir ce qui s'est passé et ce qui se passe en espérant obtenir des indications tactiques servant à l'ensemble, – mais certainement pas pour résoudre au mieux la susdite subcrise ; on aurait au mieux, et bien improbablement, une pause temporaire.

Toutes ces subcrises sont liées presque comme des appendices siamois à leur destin commun qui est leur participation à la structuration de la GrandeCrise jusqu'au point de rupture. Qui veut ignorer ce lien, ou l'ignore par simple inattention, ignore le fondement des événements en cours, et donc se trouve complètement aveugle, avec l'esprit peu développé, l'âme piètre et l'intuition absente quant aux perspectives, et concernant une prospective intuitive sur notre avenir sans s'attarder à un futur problématique... I

ll importe de se garder des nuances fondamentales entre ces deux mots, d'en tenir compte et de les considérer à cette mesure.

« En un mot, le futur est relatif à ce qui va, l'avenir à ce qui vient, et il faut que ce qui va soit ouvert à ce qui vient, sous peine d'une vie qui meurt en se fixant dans un programme. Cette subordination du futur à l'avenir marque aussi la supériorité et plus encore la surprise de l'avenir par rapport au futur. » (Fabrice Hadjaj).

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