Ilyes BELLAGHA
On dit que la gauche est trop acide, trop exigeante, trop complexe. Pourtant, c'est cette piqûre qui révèle sa force et son courage. Entre imposteurs et hypocrisie, seule l'action révolutionnaire transforme les mots en justice concrète et redonne goût à ses idéaux.
On dit que la gauche est trop acide, trop exigeante, trop complexe. Mais c'est cette acidité qui révèle sa saveur et son courage. Critiquer les imposteurs est nécessaire ; reconnaître les forces véritables de la gauche, c'est savoir goûter ce fruit unique malgré l'amertume.
La gauche se réclame de valeurs de justice, d'égalité et de solidarité. Et pourtant, certains de ses représentants trahissent ces principes dans leurs actes : laisser-faire, laisser-aller, hypocrisie. Ils parlent, ils proposent, mais ils n'imposent jamais ce qui est juste.
On vous dira que le juste est relatif, que rien n'est absolu. Mais la gauche ne peut se contenter de tergiverser. Sa force ne réside pas seulement dans sa capacité à proposer ce qui est bien, mais dans son courage à imposer ce qui est juste, même face aux résistances.
Le libéralisme n'a pu exister que parce que la gauche a dispersé sa colère productive. Entre Lénine et ses divergences, et dans les batailles de poulaillers qui se succèdent encore aujourd'hui, la gauche a souvent nourri, sans le vouloir, le bonheur des moines libéraux. Et quand le monde devient marchandise, la droite devient le commercial, exploitant le terrain que la gauche n'a pas su défendre.
Comme les agrumes les plus acides, la gauche pique, surprend et parfois dérange. Mais c'est cette acidité qui révèle son goût, sa force et son courage. Condamner les imposteurs ? Oui. Mais la révolution vaut mieux que mille jugements.
Moi, ce qui m'incombe, en tant qu'architecte, c'est de veiller à ce que ma mission soit accomplie : faire de ce monde un espace de bien-être équitablement réparti, une cellule grande comme le monde où chacun est pris en compte.
Et pourtant, mon malheur et mon honneur coexistent. Mon malheur ? Une gauche de salon, qui met le bâton dans les roues. Mon honneur ? Être un Don Quichotte, rester sur le terrain de la bataille, dans cette guerre que nous gagnerons, pour transformer les mots en actes, et faire de la justice et de la révolution une réalité tangible.