16/09/2025 francais.rt.com  4min #290685

France : la Marine nationale reçoit sa première frégate de défense et d'intervention avec deux ans de retard

© Direction générale de l'Armement / Ministère des Armées

La frégate de défense et d'intervention Amiral Ronarc'h, à quai. [Photo d'illustration]

L'Amiral Ronarc'h, première des cinq frégates de défense et d'intervention (FDI) destinées aux forces navales françaises, a quitté Lorient le 15 septembre pour rallier le port de Brest. Furtive et bien armée, cette série est présentée comme la future «colonne vertébrale de la Marine» nationale.

Avec deux ans de retard sur le calendrier initial, la première des cinq frégates de défense et d'intervention (FDI) destinées à la Marine nationale a quitté le 15 septembre Lorient et les chantiers de Naval Group afin de rejoindre son port d'attache, Brest, où le bâtiment est attendu le 19 septembre. D'ici 2032, quatre autres vaisseaux doivent suivre : l'Amiral Louzeau, l'Amiral Castex, l'Amiral Nomy et l'Amiral Cabanier.

Étaient notamment présents, lors de la cérémonie de départ de cette tête de série, le délégué général pour l'armement, Emmanuel Chiva, le chef d'état-major de la Marine française, l'amiral Nicolas Vaujour, ainsi que le PDG de Naval Group, Pierre-Éric Pommellet, a précisé la Direction générale de l'armement (DGA) dans  un communiqué.

Today, the  #FDI Amiral Ronarc'h leaves Lorient to join her homeport of Brest, in the North Atlantic.

Designed for rough seas.
Eager to brave strong headwinds.
Arrow through the waves. @DGA @MarineNationale pic.twitter.com/UxauBvhV9l

- Naval Group (@navalgroup)  September 15, 2025

Longue de près de 122 mètres, pour un déplacement de 4 460 tonnes, la singularité de ce modèle de frégate furtive réside - au-delà de son étrave inversée - dans son architecture numérique, bâtie autour de deux datacenters embarqués. Ceux-ci permettent de coordonner au mieux les différents appareillages de détection et de recueil de données, l'ensemble étant conçu pour résister aux cyberattaques.

Pour autant, la FDI ne se réduit pas à une plateforme de renseignement bardée de capteurs. Son radar multifonctions doit notamment permettre au bâtiment de parer les menaces hypersoniques et les attaques saturantes. Une forte dimension de lutte anti-sous-marine est également intégrée grâce à ces moyens de détection, complétés par deux paires de tubes lance-torpilles MU-90 et un hélicoptère embarqué capable de lancer ces mêmes torpilles.

« De véritables unités de combat de premier rang »

La frégate doit également embarquer des missiles antinavires, dont le fameux Exocet (MM40 Block 3C). Une tourelle de 76 mm, permettant d'engager des cibles côtières, des canons de 20 mm téléopérés destinés à assurer sa défense rapprochée, et des lanceurs verticaux Sylver A50 capables d'accueillir des missiles surface-air Aster 15 et 30, complètent son armement.

Ainsi, les FDI sont « de véritables unités de combat de premier rang et, de l'avis des militaires comme des industriels, elles égalent - voire surclassent dans un certain nombre de domaines - les frégates multi-missions (FREMM) », relève la revue en ligne Mer et Marine. Des bâtiments appelés à devenir la «  colonne vertébrale » de la Marine, selon Ouest-France.

« On a [...] besoin, dans la Marine, de  renforcer la létalité de nos bateaux. Cette frégate le permet », a déclaré le commandant de l'Amiral Ronarc'h, cité par Le Télégramme. Auprès de ce média breton, l'officier de marine - pas peu fier de son bâtiment - a notamment évoqué les tensions internationales ainsi que la situation en mer Rouge.

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