Par Yoann pour le Média 4-4-2, le 20 septembre 2025
Alors que le conflit ukrainien s'enlise, une nouvelle séquence provocatrice vient d'être orchestrée. Ces derniers jours, des drones présentés comme "russes" auraient pénétré l'espace aérien polonais et roumain, déclenchant une surenchère médiatique et une mobilisation otanienne précipitée. Derrière ces annonces soigneusement mises en scène se profile une manœuvre de désinformation émanant de Kiev, visant à alimenter la psychose collective et justifier un engagement accru de l'Europe.
Rappel historique instructif : l'incident du Golfe du Tonkin en 1964, montage américain servant de prétexte à l'intervention au Vietnam. Même procédé en 2025 : des drones bidouillés, un récit anxiogène, et l'Otan joue les figurants. Le brouillage par les Russes, bien sûr, du GPS de l'avion d'Ursula n'a pas tenu longtemps, même dans les médias mainstream. Alors, quoi d'autre la prochaine fois ?
Des drones "russes" qui sentent le complaisant
Les éléments techniques et le croisement de sources alternatives l'attestent : ces appareils sont en réalité des épaves récupérées après leur chute en Ukraine, reconditionnées sommairement et relancées vers les pays frontaliers. Objectif : simuler une attaque russe contre l'Otan et raviver la solidarité occidentale. Une opération low-cost, à l'image des services ukrainiens à court de moyens et d'imagination.
Cible choisie : la Pologne et la Roumanie, plaques tournantes du soutien logistique à Kiev, mais où l'opinion publique manifeste une lassitude croissante face aux conséquences de la présence ukrainienne.
Le danger n'est pas à l'Est, mais dans les calculs de ceux qui nous poussent vers l'abîme.
BFM, CNN et autres relais du narratif dominant reprennent en chœur l'alerte : "violation de l'espace OTAN". Pourtant, sur la cinquantaine de violations alléguées depuis 2022 - selon des observateurs indépendants -, aucune preuve tangible n'a étayé l'intention délibérée de Moscou. La majorité de ces incidents résultent de drones égarés ou de débris tombés lors de combats frontaliers. Et quand ce n'est pas une fausse alerte - comme en Pologne le 14 septembre -, l'Alliance en profite pour agiter le spectre de la "guerre aux portes de l'Europe". Les Russes, concentrés sur leurs gains territoriaux, n'ont que faire d'une confrontation directe avec l'OTAN.
Surenchère militaire : Rafales et F-35 pour abattre des fantômes
La réaction de l'Alliance trahit une panique savamment entretenue. Des Rafales français dépêchés en urgence, un F-35 polonais tirant un missile à plusieurs centaines de milliers de dollars sur un drone de fortune valant au mieux 40 000 €... Une démonstration de force aussi coûteuse qu'absurde, soigneusement médiatisée pour justifier l'envoi continu d'armes à Kiev. Or, les trajectoires des drones suggèrent une origine ukrainienne, et non russe. Sur les réseaux, les analystes divisés s'affrontent : les uns dénoncent une escalade, les autres pointent une manipulation de Kiev. Pourquoi maintenant ? Parce que l'armée ukrainienne plie sous la pression russe, et que seule une implication européenne accrue pourrait inverser la tendance.
Après la Pologne, la Roumanie dénonce l’incursion de soi-disant « drones russes » sur son territoire !
(cf :
Varsovie incarne le point de rupture. Épuisée par l'afflux de réfugiés et le détournement de fonds publics au profit des Ukrainiens - logement, aides sociales, emplois -, la population bascule. Le Premier ministre Donald Tusk lui-même s'inquiète d'un virage "anti-ukrainien" voire "pro-russe" dans l'opinion. Un terrain propice aux manipulations. Faire tomber ici ces drones ? Une tentative désespérée pour ranimer un soutien populaire en berne. Mais Tusk le sait : vendre une guerre à un peuple exsangue relève de l'impossible.
Sylvain Ferreira (Veille Stratégique) évoque cette intox à partir de la 23ème minute :
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