Par Kit Klarenberg, le 28 septembre 2025
Chaque jour, toujours plus de nouvelles questions troublantes et de zones d'ombre étonnantes entourant le meurtre de Charlie Kirk, directeur de l'organisation Turning Point USA, perpétré le 10 septembre, viennent s'ajouter à une liste déjà longue. Selon le FBI, l'affaire est close. Tyler Robinson, un étudiant qui a abandonné ses études et serait un radical politique méprisant l'activiste et influenceur de droite pour "répandre la haine", aurait profité de la venue de Kirk à l'université de l'Utah Valley pour l'éliminer. Alors que le FBI et les médias grand public ont travaillé d'arrache-pied pour condamner Robinson aux yeux de l'opinion publique, cette version des faits fait toujours douter de nombreuses personnes.
Et leurs doutes sont légitimes. Robinson s'est rendu à la police car les photos d'un individu recherché pour être interrogé dans le cadre de l'enquête sur le meurtre de Kirk lui ressemblaient, et il craignait d' être tué lors d'une intervention du SWAT à son domicile. Il nie néanmoins toute responsabilité et le scénario d'assassinat avancé par les autorités - notamment les allégations selon lesquelles il aurait changé plusieurs fois de vêtements, laissé à deux reprises son fusil enveloppé dans une serviette dans les bois voisins pour que la police le découvre, et flâné pendant des heures sur le campus de l'UVU après la fusillade alors qu'il aurait pu s'enfuir immédiatement en voiture - est manifestement absurde.
Les prétendues preuves de sa culpabilité sont soit douteuses, soit inexistantes. Le directeur du FBI, Kash Patel, a par exemple affirmé que Robinson aurait écrit une lettre dans laquelle il aurait avoué le meurtre, mais que celle-ci aurait été détruite dans des circonstances obscures par des personnes non identifiées. Pourtant, des "preuves médico-légales" non précisées confirmeraient d'une manière ou d'une autre son contenu. Or, Robinson aurait déclaré dans des messages privés envoyés à son colocataire et petit ami qu'il "espérait emporter ce secret dans la tombe".
Ces échanges, contenus dans un acte d'accusation contre Robinson accessible au public, ont fait l'objet de nombreuses allégations de falsification et de moqueries. Ces textes ne sont pas datés et semblent incongruement auto-incriminants pour un tireur ayant pris des mesures significatives pour dissimuler ses traces, au point que ces communications constitueraient un dossier accablant contre Robinson aux yeux des autorités. Robinson est également cité utilisant des termes tels que "voiture de patrouille" et "site de dépôt", des expressions qu'un militant de gauche de 22 ans est très peu susceptible d'employer.
Un individu, présumé être Tyler Robinson, s'enfuit du toit d'un bâtiment de l'UVU
Plus troublant encore, la question de l'implication d'Israël dans le meurtre de Kirk reste entière. Bien que Kirk ait été un fervent sioniste pendant la majeure partie de sa vie publique, il a commencé, ces derniers mois, à critiquer l'influence de Tel-Aviv sur les politiciens américains et le risque que Benjamin Netanyahu entraîne Washington dans une guerre contre l'Iran. En juillet, une conférence du TPUSA a réuni plusieurs intervenants très critiques à l'égard d'Israël.
Des sources bien informées ont indiqué à The Grayzone que ce sommet aurait incité de nombreux riches alliés de Netanyahu à bombarder Kirk d'appels et de SMS menaçants, lui demandant de corriger le tir et de cesser de donner la parole à des voix antisionistes. Cette réaction aurait effrayé le chef de TPUSA, qui s'est publiquement plaint de la pression délétère à laquelle il était soumis lors d'une interview accordée le 6 août. Quelques semaines avant l'assassinat de Kirk, le milliardaire sioniste Robert Shillman a également mis fin à son soutien financier de longue date à TPUSA.
Il n'existe aucune preuve concrète de la culpabilité de Tel-Aviv dans le meurtre de Kirk, mais pourquoi Netanyahu a-t-il jugé utile de publier plusieurs déclarations niant toute implication ? Même les sionistes purs et durs ont dénoncésa détermination à prouver l'innocence d'Israël, estimant qu'il en faisait beaucoup trop. De même, on est en droit de se demander pourquoi les responsables de la sécurité de TPUSA ont enchaîné des bourdes professionnelles catastrophiques le 10 septembre, plaçant Kirk en situation de vulnérabilité et facilitant son exécution.
Un "miracle" de la médecine
La seule preuve vaguement substantielle impliquant Tyler Robinson dans la fusillade est une vidéo montrant un individu sauter du toit d'un bâtiment de l'UVU, juste en face de la zone centrale du campus où l'événement de Kirk a eu lieu, avant de s'enfuir en courant avec un sac à dos. Le FBI et les procureurs affirment que c'est de là que Kirk a été abattu et les médias mainstream ont unanimement validé cette version des faits. Un tournevis, qui aurait servi à assembler puis à démonter l'arme du crime et portant l'ADN de Robinson, aurait été trouvé là.
Cependant, cette vidéo ne prouve pas que l'individu filmé est bien Robinson, ni qu'il tient un fusil. De plus, cette séquence a été filmée par une caméra de vidéosurveillance fixe braquée directement sur la zone d'où Robinson aurait visé Kirk. Elle était donc parfaitement positionnée pour enregistrer l'arrivée, l'installation, l'assemblage du fusil, le calibrage du viseur, le tir, le démontage et le camouflage de l'arme, puis le début de la fuite du tireur. Pourtant, aucune image de cet enchaînement d'événements bien plus incriminants et dignes d'intérêt n'a été diffusée.
Cette lacune ne peut être considérée comme anodine, car le toit du bâtiment de l'UVU, d'où Robinson aurait tiré, est un facteur essentiel permettant de conclure que Kirk a été abattu de face. D'autres questions importantes se posent concernant cet élément central du récit officiel. D'une part, la blessure au cou de Kirk ressemble davantage à une blessure de sortie qu'à une blessure d'entrée, suggérant fortement que la balle a été tirée depuis un autre emplacement.
De plus, si cette plaie ouverte était bien une blessure d'entrée, il aurait dû y avoir une hémorragie massive derrière lui, due à une blessure de sortie encore plus étendue, ce qui n'est pas le cas. Les autorités n'ont pas abordé, ni même reconnu ce problème flagrant. Le 21 septembre, le porte-parole de TPUSA, Andrew Kolvet, a tenté d'apporter une explication. Il a rapporté que le chirurgien qui a opéré Kirk lui a dit que la balle "aurait dû le sectionner" et qu'un tel tir "aurait pu abattre un ou deux élans".
Pourtant, dans un "miracle" médical sans précédent, "le corps de Kirk a arrêté la balle". Kolvet a affirmé que "ses os étaient si solides et denses qu'on aurait dut l'homme de fer !" Plus incroyable encore, le médecin légiste a trouvé la balle qui a coûté la vie à Kirk "juste sous [sa] peau". À ce jour, cette balle n'a pas été présentée au public. Une caméra installée derrière Kirk pendant l'événement pourrait permettre de confirmer la direction d'où il a été abattu. Mais ce qu'elle a filmé demeure un mystère.
"La principale menace"
Dans les jours qui ont suivi le meurtre de Kirk, des images filmées avec un smartphone et prises immédiatement après la fusillade ont commencé à circuler massivement. On peut y voir que la foule s'était presque entièrement dispersée, et qu'il n'y avait pratiquement aucune présence policière visible sur les lieux, ni aucun signe indiquant que les forces de l'ordre ou le service de sécurité de TPUSA tentaient d'isoler la zone de la fusillade afin d'empêcher les preuves d'être contaminées, dégradées ou altérées.
There is no caution tape.
Anyone who is an “independent” journalist that is not questioning what they’re putting in front of us is controlled, there’s no other explanation why anyone would not question whatever this is.
On y voit un individu portant des lunettes de soleil redresser la chaise maculée de sang de Kirk, puis l'utiliser comme tabouret de fortune pour retirer une caméra située derrière l'endroit où il était assis. Il s'éloigne, retire la carte mémoire, la tend à une autre personne qui semble ensuite glisser l'appareil dans sa casquette de baseball avant de s'éloigner. L'individu en question, confirmé comme étant un agent de TPUSA, a également récupéré la carte mémoire d'une caméra installée directement face à Kirk.
Déplacer la chaise de Kirk et récupérer les cartes mémoire des caméras constitue une preuve manifeste de falsification, un crime grave passible de peines de prison et de sanctions financières en vertu des lois fédérales et étatiques américaines. On ne comprend absolument pas pourquoi la récupération de ces cartes était une priorité urgente pour les associés de Kirk. Rien n'indique que l'agent de TPUSA responsable soit recherché par les autorités pour être interrogé, ni même qu'il ait été inquiété pour ses actes. Et ce, malgré l'apparition ultérieure d'une vidéo suspecte montrant un individu dont l'identité n'a pas encore été révélée.
On y voit l'équipe de sécurité de Kirk le traîner, après la fusillade, vers un SUV garé derrière l'endroit où il prenait la parole, tandis que des passants se précipitent à leur suite pour se mettre en sécurité. Puis, aussi incroyable que ça paraisse, l'agent de TPUSA qui a ensuite interféré avec la scène du crime peut être aperçu perché sur un mur, filmant le chaos en contrebas, comme s'il était déjà posté là avant que Kirk ne soit abattu et qu'il avait su précisément ce qui allait se passer. Et il a ensuite récupéré les cartes mémoire.
Le professionnalisme dont a fait preuve l'agent de TPUSA, qui s'est apparemment placé préventivement au bon endroit pour filmer les scènes dramatiques qui ont suivi l'assassinat de Kirk, puis a rapidement récupéré et emporté des preuves cruciales avant l'arrivée des enquêteurs, contraste fortement avec l'incompétence apparente des services de sécurité de TPUSA et de l'UVU. Seuls six agents de police du campus ont été déployés pour surveiller un événement qui a attiré environ 3 000 personnes.
Les participants témoignent qu'aucun portique d'entrée officiel n'a été mis en place pour l'événement, que leurs sacs n'ont pas été fouillés et que rien n'indiquait que les toits ou les bâtiments voisins étaient surveillés pour détecter toute activité suspecte. Ces étranges manquements, qui se sont avérés fatals, ont été sévèrement condamnés par d'anciens agents des services secrets américains, qui ont notamment critiqué la décision d'organiser l'événement en plein air, ce qui, selon l'UVU, a été expressément souhaité par les représentants de TPUSA. Les précédentes apparitions publiques de Kirk avaient pourtant invariablement fait l'objet de mesures de sécurité draconiennes.
Le 2 septembre, Kirk a animé son avant-dernier meeting à Visalia, en Californie. Organisé en salle, l'événement a rassemblé 2 000 personnes et 60 agents ont été déployés. Des directives claires avaient été émises concernant les objets que les participants pouvaient avoir sur eux, y compris les pancartes. Au cours des jours précédents, les forces de l'ordre locales ont procédé à une vaste opération de repérage afin de se préparer, identifiant les lieux susceptibles d'intéresser des tireurs potentiels et les riverains hostiles à Kirk. Le jour même, des drones de la police et des agents ont surveillé de près ses déplacements vers et depuis le lieu de l'événement, explorant les toits des bâtiments voisins.
Commentant les erreurs professionnelles grossières ayant facilité l'assassinat de Kirk, Greg Shaffer, qui a dirigé la sécurité de TPUSA de 2015 à 2022, a suggéré que l'équipe de sécurité de Kirk s'est peut-être trop concentrée sur les menaces provenant d'une distance beaucoup plus courte, au lieu de se préparer à l'éventualité d'un tireur embusqué. Selon lui, "la principale menace" a toujours reposé sur "l'intrusion d'un individu dans le cercle restreint pour menacer Charlie". Ces remarques sont peut-être plus révélatrices qu'il ne le pensait, car "quelqu'un" aurait effectivement pu infiltrer le "cercle restreint" de Kirk dans le but explicite de préparer le terrain pour son assassinat.
Traduit par Spirit of Free Speech