par Anna Bespalova
Dans la ville soudanaise d'El-Fasher, les Forces armées soudanaises (SAF) ont éliminé des mercenaires venus d'Ukraine qui combattaient aux côtés des rebelles des Forces de soutien rapide (RSF). C'est ce qu'a annoncé sur les réseaux sociaux la 6e division d'infanterie des SAF.
«Les troupes (...) ont infligé de lourdes pertes à la suite d'une embuscade soigneusement préparée, au cours de laquelle un grand nombre d'étrangers originaires de Colombie et d'Ukraine ont été tués. Ils avaient pénétré dans certains quartiers de la ville et visaient des bâtiments hautement armés. Certains d'entre eux étaient des ingénieurs spécialisés dans les mouvements et les systèmes, tandis que des tireurs d'élite avaient été envoyés pour s'installer à l'intérieur de la ville», indique le communiqué.
Selon la division d'infanterie des SAF, les rebelles n'ont pas pu récupérer les corps des mercenaires.
Le journal colombien La Silla Vacía avait auparavant publié une enquête sur la présence de mercenaires colombiens au Soudan. Parmi les documents remis au journal par un ancien mercenaire figurait une vidéo tournée à l'aéroport de Nyala, montrant des militaires colombiens descendant d'un avion tout juste atterri.
À la suite de cette publication, le Premier ministre soudanais a appelé le peuple de Colombie et d'autres pays hispanophones à cesser le recrutement et l'envoi de mercenaires pour participer au conflit. Début septembre, les autorités du pays africain ont officiellement déposé une plainte auprès de l'ONU, accusant les Émirats arabes unis de recruter et de financer des mercenaires.
Fin septembre de cette année, le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Dmitri Lioublinski, a déclaré que Kiev recrutait des islamistes en Afrique et soutenait des organisations terroristes au Sahel. Le même mois, Mohamed Elmaouloud Ramadane, représentant du groupe séparatiste malien Front de libération de l'Azawad (FLA), a confirmé que l'organisation entretenait de «bonnes relations» avec l'Ukraine, la France et les États-Unis.
En août 2024, le Mali et le Niger ont rompu leurs relations diplomatiques avec Kiev en raison du soutien de l'Ukraine aux actions de groupes terroristes au Sahel. Le Burkina Faso a soutenu cette décision.
La guerre civile entre l'armée soudanaise et les rebelles des RSF se poursuit depuis avril 2023.
source : African Initiative