Une addiction est une habitude qui s'est logée dans les réflexes et sans laquelle on a l'effroyable impression qu'il nous manquerait quelque chose.
Elle est de nature physiologique et psychologique. Les deux pôles agissent mutuellement l'un sur l'autre, et pourtant ils sont liés par une continuité, faisant qu'on a du mal à cerner à quel champs, psychique ou physique, on devrait rattacher une sensation.
La dimension physique est certainement celle de la régulation biochimique à laquelle le corps se prépare mécaniquement à surmonter ou à devoir réguler. S'il n'a pas sa dose, il s'est préparé pour rien.
La dimension psychique est entretenue par les médias eux-mêmes. Pour être addictive, une narration ne doit surtout pas résoudre des problèmes, mais plutôt en créer. Que serait, par exemple, un film de science-fiction où tous les problèmes sont résolus dans la seconde où ils apparaissent grâce à la communication non-violente ?
Il doit donc y avoir une part d'irrésolu, ce qui conforme une toxicité. Cette toxicité est en réalité formulée par le cerveau lui-même, qui bute en touche face à des problèmes irrésolus, qui sont pour la plupart situés dans ce qui est implicite, alors pourtant que cet implicite est promu, et compose l'identité, l'image qu'on a de soi.
Il se crée dès lors un paradoxe qui ne peut être résolu que de façon biochimique en s'exposant à nouveau à la cause du trouble, qui est mieux gérée que sa résolution, un peu comme être accro à l'adrénaline. Et sans cette stimulation, on se sentirait perdu, ou en fait : libre. Mais pourquoi faire, pour penser à quoi ?
Aucune réponse ne vient à l'esprit.
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Nous écrivons ceci par lassitude d'entendre le mantra selon lequel "les médias n'en parlent pas" alors que nous avons déjà perdu un œil à fixer l'écran sur lequel on publie des articles qui sont éclairants pour la compréhension de l'état des lieux, qui sont lus par cent mille personnes par jour, parmi lesquels, principalement, les auteurs de ces-mêmes articles, qui sont parmi les plus prestigieux analystes.
Qu'est-ce qu'un média et qu'en attend-on ?
Premièrement - ceci nous l'écrivions il y a 0,25 siècle - un média est un format. Il est dédié à consacrer trois phrases à un sujet. Deuxièmement un média dit "de masse" commet une opération qui consiste à greffer ces trois idées de façon simultanée dans un grand nombre de cerveaux. Un média alternatif, pour peut qu'on les nomme encore ainsi, obtiendra cette même quantité de greffes d'idées par paquets plus volumineux - dix, vingt idées par sujet - en beaucoup plus de temps (des mois, des années). Mais à la longue, ça marche ! C'est ainsi que nous-mêmes sommes surpris que des gens connaissent le mot "Palestine". Et même, on s'inquiète que cela puisse être utilisé, encore une fois, pour fomenter la haine.
Le terme de "greffe d'idée" est provocateur. Dans un média autoritaire, qui refuse la discussion et la remise en cause, et ne répond à aucune critique, les idées sont effectivement imposées. Alors que dans un média où on peut discutailler, évaluer, comparer, contredire, et débattre, il est évident que les idées ne sont pas imposées mais proposées. La moindre intelligence, devant la complexité des sujets, est de récolter de l'information avant de se faire son avis. Celui-ci, peut très bien basculer soudainement avec une seule information, mais le plus souvent, il s'élabore avec le temps, et la masse de faisceaux de présomptions.
Dans un sens, l'information portée avec une tactique à long terme est plus prégnante, tandis que l'information de masse à court-terme est plus choquante. Et c'est ce qu'elle cherche : à provoquer des réactions, nerveuses, impulsives, et sans se donner la peine de prendre le moindre recul même quand c'est extrêmement absurde et anti-scientifique, comme avec les faux-vaccins. Il n'était pas besoin d'être "un exceptionnel complotiste, fier résistant et indomptable défenseur de la liberté", pour savoir détecter ce qui était illogique.
Il est notable que l'accusation de "propagande" appliquée à des médias de petite taille qui ne font qu'exposer des points de vue que chacun doit être libre de consulter pour s'informer, ne vient jamais s'appliquer aux médias monolithiques au service du capitalisme, qui lui, opère une véritable imposition de ses idées, par l'insistance, en simulant un conformisme, et en dénigrant sous le signe de l'évidence tout ce qui s'y oppose.
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Une composante addictive des médias "du choc électrique", est certainement de répondre à des soucis qu'eux-mêmes provoquent. Ils provoquent des soucis à court-terme, quand il est prévu de faire passer une loi par exemple ou de faire avancer une étape de l'agenda de mise en esclavage des peuples, et des soucis à long-terme, qui sont instillés astucieusement par l'induction de comportements qui visent à se défendre contre ces agressions systématiques de la raison et du droit de penser par soi-même.
Par ces chocs successifs, se forment des clans, qui se veulent rassurants pour, au plus, cinquante pourcent des angoisses quotidiennes. Puis ces clans eux-mêmes se divisent et peuvent se reformer sous de nouvelles bannières, qui sont porteuses d'une "mentalité". Cette mentalité aura été, en fait - autant le dire tout de suite - préméditée.
Ensuite par un jeu d'ajustement successifs, il est possible de modeler ces clans de mentalités de façon à les faire correspondre aux modèles psychopathologiques qui sont le terrain le plus fertile pour les opérations complexes, comme, notamment, les coup d'état. On peut détecter ces tentatives plus facilement quand elles n'ont pas abouti, comme en Afghanistan, où "la mode américaine" n'a pas prit.
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Les soucis auxquels les médias normatifs répondent, sont justement de normaliser la population. La normalisation est le terme de l'effacement de toute opposition, et de la dévaluation de tout ce qui peut concurrencer, en particulier une personne stupide. Il est de notoriété publique que depuis les années 1960, l'objectif a été "objectivement" de nuire à la capacité de discernement. Pour cela il s'est agi de s'opposer à ce qui était "traditionnel", en le présentant comme "vieux, dépassé". Cela a permis de donner une connotation de "modernité" à, par exemple, entre autres, la médication.
En terme général les transformations cognitives ont toutes eu comme sous-objectif de faire correspondre la demande de biens à un capitalisme sauvage, en vendant des objets jetables qui s'entassent dans les décharges et les océans.
Mais ce n'était pas tout. Si les coup d'état, dans le but de s'accaparer les ressources d'un pays, ou ses industries et son savoir-faire, étaient au début fomentés en petits groupes secrets, ils se sont de plus en plus exposés par des groupes populaires qui étaient incités, par la manipulation (et quelques drogues et autres avantages en nature), à y contribuer.
Cette manipulation s'est énormément sophistiquée avec le temps au point de créer toute une "Gen-Z" qui d'elle-même est porteuse des biais hypocrites, de la cécité mentale, des double-standards, et de la véhémence que les médias n'ont jamais cessé une seconde de dispenser. Leur incapacité à considérer la réciprocité ou la généralisation à l'autre de leurs idées, démontre une perte complète du sens du discernement, qu'il est facile de diriger comme un cheval par ses laisses en cuir.
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Un autre soucis que les médias de la pathologie confortent, est celui de remplir un vide intérieur, qui a été creusé sur le long terme en faisant perdre ses repères et ses principes moraux à une civilisation privée de son discernement, et découragée d'en faire preuve. Une civilisation déracinée d'elle-même.
La question principale est celle de "ce que pensent les autres" et c'est ce rôle que jouent les haut-parleurs du système. Le "ce que pensent les autres" compense allègrement l'absence d'argumentation ou de logique pour appuyer une affirmation. "Ce que pensent les autres" est devenu un soutien moral pour à peu près tout, même ce qui est immoral, contre-nature, absurde ou criminel. Ceci on le voit dans la colonie occidentale implantée en Palestine, qui vit dans une bulle isolée du monde, où pour eux, simplement, il faut attaquer et détruire le bien pour que règne le mal, car le mal, c'est eux.
Le rôle des mensonges de masse est spécifiquement qu'on lui délègue, et à eux-seuls, le droit de penser, de créer, de faire des associations d'idées, et de désigner des ennemis.
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Pour finir, la question "Pourquoi les médias n'en parlent pas" est une question aussi naïve qu'ingénue. Elle est posée en connaissant la réponse, mais motivée par l'habitude à devoir se référer à "ce que pensent les autres" pour s'autoriser à y réfléchir, et à entrer dans la complexité de cette question. Cette première étape n'est jamais franchie. C'est pour cela que cela devient "un mantra".
C'est la marque d'une soumission à une dictature invisible, formée de PNJ, contre laquelle on prétend se battre héroïquement. C'est parfaitement parallèle avec la pensée sioniste, qui se présente comme "seule contre tous" harcelés, persécutés, et en légitime défense éternellement contre tout ce qui bouge. Dans les deux cas on voit briller un très joli sentiment de persécution.
Ce mantra est devenu un moyen médiatique, créé par les esclaves eux-mêmes, de faire passer une information qu'ensuite seulement les médias inflexibles s'accorderont à traiter, rapidement, en simulant leur bonté d'âme, alors que précisément ce sujet fait déjà partie du calendrier officiel.
Par exemple le coup d'état au Népal est d'abord passé par les "influenceurs" (de leur nom, qui "influencent", ce qui est un acte immoral par définition), avec leur tête de révolutionnaires scandalisés, et ensuite, pour leur plus grand bonheur, "les médias" ont repris l'affaire. Ils se sont sentis précurseurs, utiles.
Mais quelle gloire y a-t-il à voir les médias traiter un sujet qui nous est cher ? Premièrement ils ne le font que de façon superficielle, et même s'ils sont forcés de le faire du bout des lèvres, ils ne le feront qu'en filtrant de façon drastique cette information pour ne garder que ce qui va dans le sens de la stratégie globale (qui consiste à briser le discernement et soumettre les esclaves).
Bien sûr il est légitime de le vouloir, à condition qu'on soit tellement désinformés qu'on suppose mécaniquement que ces médias sont une anomalie, dans un monde sensé être parfait et idéal, tel qu'on nous l'a apprit à l'école. Pensez-donc que même Superman travaille dans un grand journal. La question revient à "Où est superman ?". Qui veut être le nouveau Superman ?
Mais normalement, cela devrait être le contraire depuis longtemps : "Si les médias en parlent, c'est que c'est faux". Les sujets qu'ils imposent tout au long de l'année occupent des millions de personnes à patauger dans ce qui est stérile. Les mensonges sont poussés jusqu'à l'absurde, et cela ne fait qu'épuiser les énergies, qui sont ainsi soustraites à l'autodétermination, et à s'unir rationnellement pour rendre le monde meilleur.
Quand quelque piaille, rouspète, vindicte, et ne cesse de se plaindre tout au long de l'année, au bout d'un moment normalement, on arrête de l'écouter.
Il semble que même les présidents, les ministres et les armées croient en ces mensonges - ou alors c'est qu'ils mentent tous super bien - quand on les voit consacrer leur temps à essayer de surnager sur cet océan de mensonges contradictoires afin de quand même réussir à en tirer une certaine gloire, alors qu'eux-même ne font que renchérir dans l'absurdité, et ne font que s'y enfoncer. Alors que pendant ce temps-là, le monde tourne sans eux, qui subsistent dans une bulle fictive d'un univers alternatif.
Quel désir peut-on avoir d'envoyer des informations sur le prompteur de gens qui vivent dans un monde imaginaire où tout tourne autour d'eux ?
Et pourtant, contre tout ce qui peut rationnellement être attendu, les peuples mettent de nombreuses décennies à tenter de s'extirper d'un seul mensonge pendant que dix autres leur tombent dessus.
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Pourtant, il reste une lueur d'espoir, c'est que toute chose a son bon côté, et que précisément le but des mensonges, chez les enfants en bas-âge, est de les contraindre à apprendre à dire "Non".
Enfin, une petite remarque personnelle : Vous, peuple idiot et abruti, plutôt que de rêver de façon irrationnelle que la voix du système injuste se mettre soudainement à dire la vérité et vous donner des ordres intelligents, essayez de passer plus de temps à trouver des sources fiables, qui pullulent sur internet, et rendre à leurs auteurs la gloire qu'ils méritent, afin de célébrer l'intelligence des uns, au lieu de détester la bêtise des autres. Il n' a que comme cela qu'ils déteindront sur vous.