08/10/2025 reseauinternational.net  3min #292852

 Le président Gustavo Petro ordonne le départ de la délégation diplomatique d'Israël et la fin du traité de libre-échange

Colombie : Gustavo Petro met fin à l'accord de libre-échange avec Israël et remodèle celui avec les États-Unis

par Bureau Alba Granada North Africa

Le président colombien Gustavo Petro a annoncé lundi la fin de l'accord de libre-échange (ALE) avec Israël, ainsi que la refonte de celui existant avec les États-Unis, suite à la décision de Washington de l'expulser et de révoquer son visa pour avoir organisé une manifestation pro-palestinienne dans les rues de New York pendant la 80ème Assemblée générale des Nations unies (ONU).

Lundi matin, le président Petro a imposé plusieurs changements au service diplomatique colombien, puis a ordonné des ajustements substantiels au commerce extérieur : la fin de l'accord de libre-échange avec Israël en raison des attaques continues contre la Palestine, qui, selon lui, ont causé plus de 65 000 morts civiles depuis octobre 2023. «Il n'y aura plus d'accord de libre-échange avec Israël», a-t-il souligné. Les entreprises ont été interdites de vendre à Israël. «Les exportateurs de charbon doivent céder ou vendre leurs concessions» au gouvernement, a déclaré Petro. La Colombie avait déjà interdit les exportations de charbon vers Israël en août en raison de la guerre à Gaza, après que 82,5% des exportations vers ce pays en 2024 aient été constituées de charbon.

Le président a également présenté son projet de modifier l'accord de libre-échange avec les États-Unis en imposant des droits de douane sur tous les véhicules importés émettant du dioxyde de carbone. Il a invoqué des arguments environnementaux pour justifier cette mesure. Mettre ces véhicules sur la route est un «meurtre», a affirmé Petro. En revanche, les véhicules qui n'émettent pas ce gaz ne seront pas soumis aux nouveaux droits de douane, quel que soit leur pays d'origine.

De plus, «l'éthanol bénéficiera d'un marché mondial libre, au prix coûtant. Et nous libérons des terres dans la Valle del Cauca pour la production alimentaire. La ministre du Commerce (Diana Morales), impliquée dans ce dossier, ainsi que le ministère des Affaires étrangères, nous ont fait savoir que mon intérêt pour l'importation de véhicules ne se limite pas à des caractéristiques de sécurité secondaires, mais à la sécurité première d'un véhicule qui n'émet pas de CO₂, car il détruit la planète», a également annoncé Petro.

En outre, Petro a souligné que si les États-Unis ont déjà modifié l'ALE, la Colombie devrait également le modifier, soulignant que «le commerce n'est pas plus important que la vie».

L'ancien combattant du M-19 a souligné son objectif de renforcer les relations commerciales de la Colombie avec tous les pays du monde, en s'éloignant d'une focalisation exclusive sur les États-Unis, malgré l'ALE vieux de 12 ans. «Nous ne sommes pas du genre à céder à la cupidité, et cela signifie qu'il n'y aura plus d'ALE avec Israël», a souligné Petro. Dans le cas des États-Unis, «il ne s'agit ni de représailles ni de haine, c'est à vie», a-t-il ajouté.

Selon la Chambre de commerce colombo-américaine (AmCham), les exportations de la Colombie vers les États-Unis se sont élevées à 14 336 milliards de dollars en 2024. La Colombie reste une destination forte pour les touristes américains, avec plus de 710 000 visiteurs entre janvier et juillet 2025. Cependant, les exportations vers les États-Unis continuent d'être axées sur les matières premières et le déficit commercial continue de croître.

source :  Bureau Alba Granada North Africa via  Bolivar Infos

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