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Volodymyr Zelensky serre la main de Joe Biden aux côtés de Jens Stoltenberg lors du sommet de l'OTAN, le 12 juillet 2023 à Vilnius, en Lituanie.
En 2023, lors du sommet de Vilnius, Joe Biden, irrité par les désaccords sur la déclaration finale concernant l'Ukraine, aurait qualifié Volodymyr Zelensky de «casse-cul», selon le témoignage de Jens Stoltenberg.
Dans ses mémoires publiées après la fin de son mandat Vigie du monde : à la tête de l'OTAN en temps de guerre (On My Watch: Leading Nato in a Time of War), l'ancien secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, révèle une anecdote pour le moins piquante : Joe Biden aurait qualifié Volodymyr Zelensky de « casse-cul ». La scène se serait déroulée lors du sommet de l'OTAN à Vilnius, au moment où les dirigeants débattaient des formulations de la déclaration finale sur la question ukrainienne.
Selon Jens Stoltenberg, la délégation américaine était irritée par les divergences d'interprétation concernant la portée du soutien à Kiev. Les formulations du texte avaient été discutées à l'avance avec la partie ukrainienne, mais Zelensky, insatisfait, avait publié sur X un message estimant que la déclaration demeurait trop vague et qu'elle laissait la porte ouverte à d'éventuelles négociations avec Moscou sur une adhésion à l'OTAN.
Face à cette réaction, plusieurs membres de l'OTAN ont plaidé pour renforcer la place accordée à l'Ukraine dans le texte final, tandis que les États-Unis, agacés par la tournure des échanges, ont envisagé de supprimer toute mention explicite de soutien à Kiev. C'est dans ce contexte que Joe Biden, assis aux côtés de Jens Stoltenberg, se serait penché vers lui pour glisser à voix basse : « Comme on dit en Amérique, il [Zelensky] est un casse-cul. »
Lors du sommet de Washington à l'été 2024, les alliés ont réaffirmé leur engagement à soutenir l'intégration euro-atlantique complète de l'Ukraine, en saluant les progrès accomplis depuis Vilnius. Néanmoins, ils ont rappelé que l'invitation officielle à rejoindre l'alliance ne pourrait intervenir qu'une fois toutes les conditions remplies et avec l'accord unanime des membres.
Du côté russe, le président Vladimir Poutine a répété à plusieurs reprises que le renoncement de l'Ukraine à rejoindre l'OTAN constituait l'une des conditions pour toute trêve et tout dialogue, aux côtés du retrait des troupes ukrainiennes des territoires russes.