Source: Sputnik
Sergueï Lavrov lors d'une conférence de presse avec les représentants des médias des pays arabes, le 13 octobre 2025
La Russie estime que la question du Sahara occidental ne pourra être considérée comme résolue que lorsque toutes les parties parviennent à un accord commun fondé sur les résolutions de l'ONU. Malgré les médiations et la présence de la mission onusienne depuis 1991, le différend entre le Maroc et le Front Polisario demeure sans issue.
Lors d'une conférence de presse avec les représentants des médias des pays arabes, le 13 octobre, Sergueï Lavrov a déclaré que la question du règlement du conflit au Sahara occidental serait « close pour la Russie » uniquement lorsque « toutes les parties reconnaîtraient une solution concrète ». Il a souligné que cette solution était inscrite dans les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU.
Le chef de la diplomatie russe a rappelé que les États-Unis avaient emprunté une voie différente, reconnaissant, dès le premier mandat de Donald Trump, le Sahara occidental comme faisant partie du Maroc.
« Pour nous, la question sera close lorsque non seulement une partie, mais toutes les parties impliquées reconnaîtront que la solution adoptée se base sur un juste équilibre des intérêts de tous. La résolution du Conseil de sécurité est la seule qui existe actuellement. Si une nouvelle résolution, basée sur d'autres principes de règlement, est élaborée, nous serons prêts à discuter de ces initiatives, à condition qu'elles soient acceptables pour toutes les parties », a expliqué le ministre russe des Affaires étrangères.
Le Sahara occidental, ancienne colonie espagnole, est considéré comme un « territoire non autonome » par l'ONU en l'absence de règlement définitif. Depuis près de 50 ans, un conflit armé y oppose le Maroc aux indépendantistes du Front Polisario, soutenus par l'Algérie voisine. Rabat prône un plan d'autonomie sous sa souveraineté exclusive, tandis que l'Algérie et le Polisario réclament un référendum d'autodétermination, sous l'égide de l'ONU, prévu lors de la signature en 1991 d'un cessez-le-feu, mais jamais concrétisé.
Depuis juin 2007, quatre cycles de négociations ont eu lieu sans aboutir à un accord. Aujourd'hui, le Maroc contrôle environ 80 % du territoire.