par Al-Manar
En dépit de la guerre génocidaire de deux ans contre la bande de Gaza au cours de laquelle plus de 67 000 Palestiniens ont été tués, l'armée d'occupation a essuyé un revers indubitable pour la simple raison qu'elle a été incapable de réaliser son objectif essentiel : récupérer les captifs israéliens fait prisonniers dans l'attaque inédite du Hamas dans l'enveloppe de Gaza qui s'est poursuivie pendant une semaine de traque et au cours de laquelle 1221 Israéliens ont péri, des civils selon la version officielle israélienne.
Pourtant, elle avait mené plusieurs opérations spéciales dans la bande de Gaza au cours des deux dernières années pour récupérer ces captifs, rapporte le journal israélien Yediot Ahronoth, citant une source de sécurité israélienne.
Selon cette source, les informations des services de renseignements concernant l'emplacement des captifs israéliens qui étaient séquestrés dans la bande de Gaza n'étaient pas exactes à 100% et les emplacements des captifs israéliens étaient susceptibles de changer à tout moment, même quelques minutes avant les frappes aériennes, entraînant la mort de certains d'entre eux.
«Lors d'une opération, l'unité Sayeret Matkal s'est infiltrée dans une maison à Khan Younès, au sud de Gaza, mais les combattants du Hamas ont réagi rapidement, ce qui a fait des blessés graves parmi les soldats israéliens et la mort de l'un des captifs, dont le corps a pu être récupéré par le Hamas», rapporte la source.
Le journaliste palestinien Fayez Abou Shmallaeh a expliqué les raisons pour lesquelles l'armée d'occupation n'a pu parvenir à détecter l'emplacement des captifs.
هل تهُزم مثل هذه القيادة؟
اسمعوا ما يقوله أحد الجنود الإسرائيليين الذي كان أسيراً في غزة!
يقول:
نظمت وحدة الظل في كتائب القسام مظاهرات ضد الحرب، وضد حركة حماس
كان ذلك بتاريخ 25 مارس من هذه السنة.
وقد مشينا نحن الجنود الإسرائيليين الأسرى وسط المظاهرات التي تحركت من بيت لاهيا... pic.twitter.com/DaZTxW2o8i- د. فايز أبو شمالة (@FayezShamm18239) October 15, 2025
Sur X, il a rapporté le 15 octobre dernier le témoignage d'un soldat israélien qui était retenu prisonnier à Gaza et dans lequel il raconte comment le Hamas a déplacé les captifs de Beit Lahia au nord de la bande de Gaza à Khan Younes au sud.
Ceci a eu lieu lors «de manifestations contre la guerre et contre le Hamas organisées le 25 mars de cette année par l'unité fantôme des Brigades al-Qassam», a révélé ce soldat ex-captif dont l'identité n'a pas été révélée par le journaliste palestinien.
Et le soldat de poursuivre : «Nous, les soldats israéliens retenus captifs, avons marché au milieu des manifestations, qui se sont déplacées de Beit Lahia, au nord, vers Beit Hanoun, puis vers Gaza et enfin vers Khan Younis, au sud».
Selon Abou Shammaleh, les manifestations au cours desquelles étaient scandees des slogans contre la résistance, avaient réjoui les Israéliens qui les ont présentées comme une victoire. «En réalité, ces manifestations étaient l'œuvre des Brigades al-Qassam, et au cours de celles-ci, les soldats israéliens retenus captifs ont été transférés du nord au sud, sous le regard vigilant de l'aviation israélienne et des services de renseignement israéliens, qui se sont réjouis de cette manifestation contre le Hamas», ajoute-t-il sur X.
Selon lui, le soldat israélien, «libéré il y a deux jours», le lundi 13 octobre, parmi les 20 derniers captifs vivants encore retenus à Gaza, a dit aussi : «Nous ne nous attendions pas à ce que le plan de transfert du nord au sud réussisse, d'autant plus que les avions de reconnaissance nous survolaient sans nous reconnaître».
Il a aussi dit : «Plus étrange encore, les Brigades al-Qassam nous ont demandé de mener les manifestations et nous ont appris les slogans que nous devions scander. Nous étions portés sur les épaules, scandant en arabe contre la résistance, tandis que les hommes des Brigades al-Qassam répétaient les slogans après nous».
Et l'ex-soldat captif de conclure selon Abou Shammaleh : «Nous sommes arrivés sains et saufs à Khan Younès, sous le nez des services de renseignements israéliens, qui ne nous ont pas reconnus».
Cette révélation s'ajoute au fiasco flagrant que l'armée d'occupation israélienne a subi d'avoir été incapable de libérer elle-même ces captifs et que la guerre génocidaire et dévastatrice de la bande de Gaza ne saurait éclipser. Elle n'en a libéré que 8 vivants sans accord d'échange.
Sur les 252 qui avaient été faits prisonniers le 7 octobre 2023, 141 dont 8 morts avaient été libérés lors des deux trêves conclues avec le Hamas en novembre 2023 et début 2025, en échange plus de 2000 prisonniers palestiniens. En décembre 2023, l'armée israélienne a reconnu avoir tué «par erreur» 3 captifs israéliens.
En avril 2024, le Hamas a déclaré que 72 captifs israéliens avaient trouvé la mort dans les raids israéliens sur Gaza dont une mère et ses deux enfants de 10 mois et 4 ans.
Autre fiasco prédominant, Israël a été contraint de négocier avec son ennemi juré, le Hamas pour obtenir ces libérations, alors qu'il avait promis de l'éliminer. De même, c'est aussi le Hamas qui a eu le dernier mot : depuis le début de la guerre, il stipulait que les captifs ne seraient remis que si elle s'arrêtait.
source : Al-Manar