Par l'AFP, le 18 octobre 2025
- Julian Assange a été libéré d'une prison britannique de haute sécurité en juin 2024 après avoir conclu un accord avec le gouvernement américain.
- Un tribunal espagnol a conclu que l'ancien officier militaire David Morales a bien espionné Assange.
MADRID - Julian Assange a appelé l'Espagne à condamner à 20 ans de prison le directeur d'une société de sécurité qui a espionné le fondateur de Wikileaks pour le compte des États-Unis.
Dans une déclaration reçue par l'AFP samedi, les avocats d'Assange ont requis une peine de 20 ans de prison pour David Morales, accusé de vol et divulgation de données secrètes, de corruption, de blanchiment d'argent et de possession illégale d'armes.
Assange a été libéré d'une prison britannique de haute sécurité en juin 2024, après avoir conclu un accord avec le gouvernement américain concernant les activités de Wikileaks, qui a publié des informations militaires et diplomatiques hautement confidentielles.
Il a passé cinq ans en prison au Royaume-Uni à lutter contre l'extradition vers les États-Unis, et sept autres années reclus dans l'ambassade d'Équateur à Londres, où il avait demandé l'asile politique.
Entre 2015 et 2018, la société espagnole Undercover Global a supervisé la sécurité de l'ambassade.
Elle appartient à Morales, un ancien officier militaire qui attend son procès en Espagne.
La défense d'Assange témoigne qu'en 2016, Morales et les autorités américaines ont établi un contact concernant la transmission d'informations sur Assange.
Un tribunal espagnol a conclu que Morales a espionné Assange et transmis des "informations obtenues illégalement" à son sujet et au sujet d'autres personnalités, notamment plusieurs présidents latino-américains avec lesquels il était en contact.
Le juge a déclaré qu'en 2017, Morales a installé de nouvelles caméras de sécurité qui, contrairement aux précédentes, enregistraient les conversations confidentielles de Julian Assange et son équipe de défense, les membres de sa famille et des personnalités publiques.
Selon le juge, Morales a demandé aux techniciens d'activer un système de streaming en temps réel pendant qu'ils installaient les caméras.
"Il avait l'intention d'ouvrir deux chaînes de streaming accessibles en ligne, l'une officielle pour l'Équateur et l'autre pour les 'amis américains' qui poussaient à l'extradition d'Assange", a déclaré le juge d'instruction.
Traduit par Spirit of Free Speech