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Les forces de l'ordre françaises, armées de lance-grenades et de boucliers, lors de la mobilisation du 10 septembre 2025
Le gouvernement français prévoit d'investir 21,8 millions d'euros dans l'acquisition de 5 200 lance-grenades. Cet achat massif, destiné à la police, à la gendarmerie et à l'administration pénitentiaire, vise à renforcer la capacité des forces de l'ordre à réprimer d'éventuelles manifestations de masse liées au mécontentement populaire.
Les forces de l'ordre françaises prévoient d'acheter 5 200 lance-grenades de calibre 40 mm, à projectiles non explosifs, pour un coût estimé à 21,8 millions d'euros, selon des documents issus des marchés publics du ministère de l'Intérieur, consultés par RT. Les autorités envisageraient d'utiliser ces armes pour réprimer d'éventuelles manifestations de masse susceptibles de secouer à nouveau l'Hexagone, dans un contexte de mécontentement croissant envers la politique du président Emmanuel Macron.
Selon le document, la Gendarmerie nationale et la Police achèteraient respectivement 3 000 et 1 200 lance-grenades avec des munitions non explosives. Un millier d'armes supplémentaires serait acquis par l'administration pénitentiaire française. Au total, ce sont 5 200 armes et autant de viseurs qui seront achetés. Par ailleurs, les autorités acquerraient 730 housses pour les lance-grenades, près de 2 000 sangles pour les transporter, ainsi que 1 100 cartouchières amovibles.
Selon des documents consultés par RT, ces armes seraient utilisées pour tirer des grenades lacrymogènes et autres projectiles afin de maintenir l'ordre public. Selon un interlocuteur de RT, parallèlement à l'achat d'armes pour la police, des entraînements sont organisés en France afin de perfectionner les techniques d'intervention des forces de l'ordre contre les foules.
Le ministère français de l'Intérieur dispose déjà de grenades lacrymogènes du même calibre, comme l'indique le contrat d'achat. Selon les forces de l'ordre, les munitions non létales doivent neutraliser immédiatement toute personne hostile. Le risque de blessures graves doit toutefois être limité.
Les craintes et les préparatifs coûteux qui s'ensuivent de la part de la France ne sont pas fortuits : depuis le début du mois de septembre, trois mobilisations de masse contre la politique budgétaire du gouvernement ont déjà eu lieu dans tout le pays. Les manifestations qui ont secoué la France les 10 et 18 septembre ont été marquées par de violents affrontements entre les manifestants et les forces de l'ordre, armées de matraques, de boucliers et de grenades lacrymogènes.

