Par la rédaction de The Cradle, le 3 novembre 2025
Le projet de loi devra être soumis à trois lectures à la Knesset avant de pouvoir être adopté en tant que loi israélienne.
La commission de la sécurité nationale de la Knesset israélienne entend faire adopter un projet de loi prévoyant la peine de mort pour les Palestiniens reconnus coupables d'attaques meurtrières ayant causé la mort d'Israéliens.
Selon Gal Hirsch, haut responsable du gouvernement israélien chargé des questions relatives aux prisonniers, le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, soutient cette initiative.
Itamar Ben Gvir, le ministre israélien de la Sécurité nationale, qui réclame depuis longtemps l'exécution des prisonniers palestiniens, a remercié Netanyahu pour son soutien au projet de loi dans un message publié sur les réseaux sociaux.
"Je remercie le Premier ministre pour son soutien au projet de loi d'Otzma Yehudit visant à instaurer la peine de mort pour les terroristes, mais le tribunal se doit d'être inflexible : tout terroriste coupable d'un meurtre doit savoir qu'il sera condamné à mort. Il est temps que justice soit faite !", a déclaré Ben Gvir.
Selon les médias israéliens, le projet de loi pourrait être examiné en première lecture dès mercredi.
"Le gouvernement israélien extrémiste et terroriste prouve une fois de plus, par cette décision, qu'il prospère sur le sang et la souffrance des prisonniers dans ses prisons",
a déclaré le Centre palestinien pour la défense des prisonniers.
"Les répercussions de cette mesure fasciste seront encore plus meurtrières et plongeront la région dans un nouveau cycle de violence dont personne ne peut prédire les conséquences".
Les membres de la commission de la sécurité nationale de la Knesset ont déjà approuvé le projet de loi par 4 voix contre 1 le 28 septembre.
Ce projet de loi, qui ne s'applique pas aux Israéliens tuant des Palestiniens, doit encore être soumis à trois votes lors d'une session plénière de la Knesset avant d'être adopté.
Au moment du vote, Ben Gvir a été critiqué en Israël pour avoir fait adopter le projet de loi sur l'exécution alors que des prisonniers israéliens sont toujours détenus à Gaza.
Le 20 octobre, le ministre de la Sécurité nationale a menacé de ne plus soutenir la coalition au pouvoir si le projet de loi sur la peine de mort n'est pas adopté en première lecture dans les trois semaines.
Avant la formation de la coalition au pouvoir de Netanyahu, Ben Gvir avait exigé la peine de mort pour les Palestiniens, faisant même de cette exigence une condition pour rejoindre le gouvernement.
Depuis qu'il a pris ses fonctions de ministre de la Sécurité nationale, il a renforcé les mesures répressives contre les Palestiniens dans le système pénitentiaire israélien.
En août, les forces de sécurité israéliennes ont notamment utilisé des chiens policiers et des gaz lacrymogènes lors d'une série de raids contre des femmes détenues dans la prison de Damon. Ces agressions ont eu lieu les 4, 8, 10 et 14 août. Les détenues ont été menottées, sorties de leurs cellules dans des conditions humiliantes, puis conduites dans la cour de la prison, tête baissée.
Traduit par Spirit of Free Speech