03/11/2025 francais.rt.com  2min #295264

Téhéran face à une crise historique de l'eau : le barrage Amir Kabir à sec d'ici deux semaines

© Getty Images

Barrage Amir Kabir en Iran

Le barrage Amir Kabir, principal fournisseur d'eau de Téhéran, est presque à sec. Les coupures d'eau et d'électricité s'intensifient face à la sécheresse historique. La crise de l'eau touche également l'Irak, aggravant la situation humanitaire régionale.

La principale source d'eau potable de Téhéran, le barrage Amir Kabir, risque de s'épuiser dans les deux prochaines semaines en raison d'une sécheresse historique touchant l'Iran, selon les médias officiels.

Le barrage, qui fournit une partie de l'eau à plus de dix millions d'habitants, ne contient plus que 14 millions de mètres cubes, soit 8 % de sa capacité, alors qu'il en retenait 86 millions l'année dernière. À ce rythme, il ne pourra plus approvisionner la capitale que pour deux semaines, a alerté Behzad Parsa, directeur de la compagnie des eaux de Téhéran.

La pire sécheresse

Cette crise s'inscrit dans la pire sécheresse que le pays ait connue depuis des décennies, avec des précipitations dans la province de Téhéran « quasi inexistantes depuis un siècle ». La ville repose sur les pentes méridionales des montagnes d'Alborz, dont les rivières alimentent plusieurs réservoirs, désormais fortement affectés.

La population consomme environ trois millions de mètres cubes par jour, et les autorités ont déjà commencé à couper l'eau dans certains quartiers pour économiser les ressources. Les coupures d'électricité et l'instauration de jours fériés en juillet et août pour réduire la consommation d'eau et d'énergie ont souligné la gravité de la situation, exacerbée par des vagues de chaleur dépassant 40 °C.

Le phénomène illustre une crise plus large en Iran, où les provinces arides du sud sont particulièrement touchées par la surexploitation des ressources souterraines et le changement climatique. La situation en Iran résonne également chez son voisin, l'Irak, confronté à sa pire sécheresse depuis 1993 : les niveaux des fleuves Tigre et Euphrate ont chuté jusqu'à 27 %, entraînant une grave crise humanitaire dans le sud du pays.

 francais.rt.com