
par Pierre-Alain Depauw
Les tissus et substances synthétiques utilisés pour le traitement des leggings peuvent potentiellement avoir un impact sur la fertilité en perturbant la signalisation hormonale.
Le legging (de l'anglais «leg», la jambe) est à la base un sous-vêtement, sportif qui plus est, mais l'usage en a dérivé à cause des modes, et il est depuis plusieurs années utilisé en tant que pantalon ultra-moulant par de nombreuses femmes.
La généralisation des leggings marque un tournant dans la mode vestimentaire féminine. Le legging moule au plus près les formes de la femme et va dans le sens de la norme culturelle moderne de se sexualiser au maximum.
Mais les femmes devraient y réfléchir à deux fois avant de les porter car des études récentes démontrent leur impact potentiel sur la fertilité.
Le point commun des leggings est qu'ils sont fabriqués à partir de mélanges synthétiques composés principalement de lycra, de polyester ou de nylon. Or, l'impact de ces matières synthétiques sur les hormones et la fertilité peut être étonnamment important.
Le polyester, contraceptif fonctionnel
Prenons l'exemple du polyester, principal tissu des leggings les plus vendus sur Amazon. Des études animales montrent que le port du polyester perturbe tellement le système reproducteur qu'il a été qualifié de contraceptif fonctionnel. Récemment, des influenceurs ont relayé sur les réseaux sociaux une ancienne étude portant sur des chiennes ayant porté, pendant un an, des «pantalons» 100% polyester, 100% coton ou laine, et des mélanges 50/50 polyester-coton.
Les résultats furent stupéfiants : parmi les chiennes vêtues de vêtements 100% polyester, près de 75% ne purent être fécondées. Il fut constaté que ce tissu, ainsi que le mélange de polyester, créaient un champ électrostatique autour des organes reproducteurs des chiennes, «perturbant la transmission hormonale». À l'inverse, les chiennes vêtues de pure laine ou de pur coton présentèrent un taux de gestation de 100%.
L'effet contraceptif s'est avéré réversible : cinq mois après le retrait des pantalons en polyester, le taux de progestérone de chaque chienne s'est «normalisé et elles ont conçu», révèle le résumé de l'étude.
Une étude similaire, encore plus ancienne, a été menée sur des chiens mâles auxquels on avait fait porter des sous-vêtements en polyester ou en coton. Les chiens ont présenté des perturbations similaires de leur fertilité, et cette fois-ci, avec des effets plus durables dans certains cas. Les chiens vêtus de polyester ont subi une baisse significative de leur nombre de spermatozoïdes ; si ce nombre s'est normalisé chez 10 chiens après le retrait des sous-vêtements, deux d'entre eux ont conservé un faible nombre de spermatozoïdes.
Les sous-vêtements et shorts en polyester pourraient également avoir un impact sur la fertilité masculine
Le nylon, autre tissu très répandu pour les leggings et les vêtements de sport, est connu pour libérer des microplastiques, capables de pénétrer la peau et de former des membranes. Ces microplastiques ont généralement des effets toxiques sur l'organisme, notamment sur les organes reproducteurs, et peuvent perturber le système hormonal et affecter la qualité du sperme.
Pire encore, les tissus synthétiques utilisés pour les leggings et autres vêtements de sport pour les deux sexes, notamment le polyester, le nylon et le spandex/lycra, sont souvent traités avec des produits chimiques tels que les phtalates, les PFAS et des colorants qui agissent comme perturbateurs endocriniens, avec des effets négatifs sur notre système reproducteur.
«Des niveaux élevés de bon nombre de ces perturbateurs endocriniens ont été associés à un délai plus long avant de tomber enceinte, à une mauvaise qualité des ovules, à une mauvaise qualité du sperme» et à un «risque de fausse couche», selon le Dr Lora Shahine.
Bien que les effets de ces matériaux synthétiques sur la fertilité humaine n'aient pas été suffisamment étudiés, ce que nous savons suggère que ces tissus pourraient contribuer à des problèmes de fertilité, tant chez les hommes que chez les femmes.
Avec d'autres facteurs entraînant une baisse de la fertilité tels que la maternité tardive, l'obésité, le stress et maintenant même les vaccins contre la COVID, tout couple souhaitant optimiser ses chances de concevoir devrait se débarrasser au plus vite de ses vêtements en polyester, nylon et élasthanne.
source : Médias-Presse-Info