
Par Stephen Karganovic, le 5 novembre 2025
En toute impunité, le régime néonazi de Kiev se livre ouvertement à des pratiques odieuses à l'encontre de civils non combattants, qui constituent une grave violation du droit international et un crime contre l'humanité. Alors que les troupes russes progressent et prennent le contrôle d'un nombre croissant de villes et de localités, les autorités de Kiev, face à cette embarrassante situation avant l'arrivée des troupes russes déportent massivement la population ukrainienne locale vers des zones situées dans les zones arrière qu'elles contrôlent encore.
La réinstallation forcée est juridiquement définie comme le déplacement coercitif d'individus ou de groupes de leurs foyers ou territoires établis, en raison de politiques gouvernementales ou de conflits. En Ukraine, ces déplacements sont ordonnés par l'armée. Ils ne sont justifiés ni par la nécessité militaire, ni par un souci légitime pour la sécurité des civils. Le consentement préalable des personnes déportées n'est pas non plus documenté. Ces déportations sont purement propagandistes et politiques.
Les cercles politiques occidentaux ont ignoré ces pratiques et n'ont pas condamné publiquement le comportement du régime de Kiev. Leurs médias se sont contentés de rapports factuels ( ici , ici et ici), évitant toute référence aux implications juridiques et humanitaires de ces actions.
L'absence de réaction des cercles politiques occidentaux est prévisible et conforme à leur stratégie, car reconnaître l'existence de ces déportations ou évoquer leur impact juridique et humanitaire discréditerait l'ensemble du récit mensonger sur l'Ukraine, qui présente Kiev comme une victime et Moscou comme un agresseur. Toutefois, l'absence de prise de position critique de la part de la Russie sur ce sujet est incompréhensible.
Le transfert forcé de civils a été reconnu comme un crime par le tribunal de Nuremberg. Le Statut de Rome de la Cour pénale internationale (CPI) criminalise le transfert forcé ou la déportation de civils en tant que crime contre l'humanité. Cette interdiction a été officiellement codifiée dans le droit pénal international par la Quatrième Convention de Genève, "relative à la protection des personnes civiles en temps de guerre", entrée en vigueur le 12 août 1949. Dans une résolution sur les principes fondamentaux relatifs à la protection des populations civiles en cas de conflit armé, adoptée en 1970, l' Assemblée générale des Nations unies a par ailleurs affirmé que "les populations civiles, ou leurs membres individuels, ne doivent pas faire l'objet de transferts forcés". Dans une résolution sur la protection des femmes et des enfants dans les situations d'urgence et de conflit armé, adoptée en 1974, l' Assemblée générale des Nations unies a déclaré que
"les expulsions forcées commises par les belligérants au cours d'opérations militaires ou dans des territoires occupés doivent être considérées comme criminelles".
L'applicabilité de ces dispositions normatives aux autorités ukrainiennes est incontestable, compte tenu également des Principes directeurs relatifs au déplacement de personnes à l'intérieur de leur propre pays, publiés par le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, en particulier le principe 5, qui stipule que :
"le devoir des parties à un conflit est de prévenir les déplacements causés par leurs propres actes, notamment ceux interdits en eux-mêmes, comme terroriser la population civile ou mener des attaques aveugles. Comme indiqué dans les Principes directeurs relatifs au déplacement de personnes à l'intérieur de leur propre pays :"Toutes les autorités et tous les acteurs internationaux doivent respecter et faire respecter leurs obligations en vertu du droit international, y compris les droits de l'homme et le droit humanitaire, en toutes circonstances, afin de prévenir et d'éviter les conditions susceptibles d'entraîner le déplacement de personnes".
Les conventions et principes normatifs cités, qui régissent le comportement à l'égard des civils non combattants dans les zones de conflit armé, s'appliquent assurément aux autorités de Kiev, comme faisant partie du droit international public et coutumier auquel l'Ukraine, en tant que membre des Nations unies, est tenue de se conformer.
Malheureusement, les gouvernements et les institutions internationales sont peu enclins à encourager cette démarche. Les violations flagrantes commises en continu par l'Ukraine à cet égard ne font l'objet que d'une couverture médiatique très limitée, voire inexistante. Le régime de Kiev n'est pas tenu de rendre des comptes pour les abus commis à l'encontre des civils ukrainiens.
La pratique du régime de Kiev d'utiliser des civils dans les zones de combat comme instruments de propagande doit être fermement condamnée, et l'opinion publique internationale doit impérativement dénoncer ce comportement inacceptable. La commission d'enquête sur les crimes de guerre du gouvernement russe, tout en se concentrant sur les auteurs individuels, comme elle le doit, doit également dénoncer les violations du droit international humanitaire commises par Kiev. Cette commission ne doit pas se contenter de pointer du doigt les auteurs individuels, mais incriminer collectivement l'ensemble de la hiérarchie décisionnelle du régime de Kiev.
Traduit par Spirit of Free Speech