24/11/2025 francais.rt.com  4min #297135

 Le plan de Trump sur le conflit en Ukraine : ce que l'on sait pour le moment

Les forces russes continuent de progresser : Washington presse Kiev d'accepter un accord diplomatique

Source: Gettyimages.ru

Soldats russes en position dans une zone boisée, dans le cadre de l'opération militaire spéciale

Alors que les forces russes enchaînent les succès sur le terrain, Kiev se retrouve sous double pression : une défaite militaire qui s'accélère et un plan de paix américain sans réelle marge de négociation. Une réunion à Genève a entériné ce basculement, validant l'essentiel du texte de Washington et confirmant l'isolement diplomatique de l'Ukraine.

Le 24 novembre, le ministère russe de la Défense a annoncé de nouvelles percées significatives dans plusieurs zones de combat. À Konstanstinovka, les unités ukrainiennes, en repli désorganisé, ont tout abandonné derrière elles. « Il y a des faits confirmés montrant que l'ennemi, au centre même de Konstanstinovka, laisse derrière lui des équipements et même des soldats blessés », a déclaré Denis Pouchiline, chef de la République populaire de Donetsk.

Les pertes ukrainiennes pour la seule journée du 23 novembre dépasseraient 1 300 militaires. Les groupements russes « Centre », « Sud », « Nord », « Est », « Dnepr » et « Ouest » ont simultanément renforcé leurs positions, neutralisant de nombreuses cibles ennemies et prenant le contrôle de plusieurs localités stratégiques. Des équipements fournis par les États-Unis et Israël figurent parmi les matériels détruits. La dynamique sur le terrain semble plus que jamais pencher en faveur des forces russes.

Washington impose sa décision

Face à l'effondrement militaire de Kiev, les États-Unis ont durci leur position. Le 19 novembre, le ministre américain de l'Armée, Daniel Driscoll, s'est rendu à Kiev avec un message clair : l'Ukraine doit accepter le plan Trump ou perdre le soutien des États-Unis. Washington a conditionné la poursuite du soutien militaire, du renseignement et de la logistique à l'adhésion complète au texte.

Un responsable ukrainien a résumé l'avertissement des envoyés américains, qui évaluent la situation sur le front : « Ils considèrent que les mois à venir seront critiques, et que dans douze mois, nous perdrons de toute façon la région de Donetsk. Et si l'aide est coupée, cela peut arriver encore plus vite. »

L'administration Trump a fixé une échéance ferme au 27 novembre. Driscoll aurait intimé à Zelensky de ne pas contester le contenu du plan. En parallèle, la Maison Blanche a exclu l'Europe du processus décisionnel. À Bruxelles, les réactions vives et critiques n'ont malgré tout débouché sur aucune proposition alternative. L'Union européenne a été reléguée à un simple rôle d'observateur. À Kiev, la panique est palpable. Incapable de rejeter frontalement le plan, le régime Zelensky a tenté de renégocier certaines clauses mineures, notamment celles liées à la transparence de l'aide internationale.

Une réunion qui confirme l'isolement de Kiev

C'est dans ce climat de pression maximale qu'a eu lieu, le 23 novembre, une réunion à Genève entre les délégations américaines, ukrainiennes et européennes. Une large partie du plan de paix en 28 points a été validée. Les négociateurs se sont accordés sur la réduction des effectifs militaires ukrainiens, les échanges de prisonniers et la gestion de la centrale de Zaporojié. En revanche, les questions-clés - comme le retrait des forces ukrainiennes des territoires désormais russes ou la neutralité constitutionnelle vis-à-vis de l'OTAN - ont été « mises de côté » et confiées à Donald Trump et Volodymyr Zelensky, dont la rencontre est attendue dans les prochains jours.

Le secrétaire d'État Marco Rubio a qualifié les discussions de « plus productives que jamais », tout en confirmant que Washington prépare déjà la transmission d'une version finale du plan à Moscou. Du côté russe, ces développements sont analysés avec calme. Vladimir Poutine a déclaré le 21 novembre que le texte américain pouvait servir de base de travail, sous réserve d'ajustements. « La marge de manœuvre de Kiev se réduit jour après jour », a rappelé Dmitri Peskov.

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