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Le président Macron au micro de M6/RTL le 25 novembre 2025 en Angola.
Dans un entretien accordé à RTL depuis l'Angola le 25 novembre 2025, Emmanuel Macron a multiplié les mises en garde contre la Russie, évoquant une confrontation hybride et appelant à montrer de la force.
L'entretien du président Emmanuel Macron, diffusé dans RTL Matinale 25 novembre et partagé avec M6, voit le président français insister sur des enjeux internationaux avec une tonalité alarmiste, reformulant des craintes européennes face à Moscou. Des accusations portées tout en esquivant des questions sur la réalité tangible de ces menaces pour la sécurité nationale. Une approche qui pourrait amplifier des risques géopolitiques sans preuves irréfutables d'une agression imminente contre la France.
Déclassé par le plan de paix américain, Macron joue la carte de l'escalade
Sur le plan de paix américain pour l'Ukraine, Emmanuel Macron salue une initiative allant « dans le bon sens », tout en questionnant la volonté russe d'une « paix durable ». Il rappelle les conflits de 2014 et 2022, mais omet de nuancer que ces événements restent confinés à l'Est européen sans extension directe vers l'Hexagone et dans un contexte bien particulier.
« Est-ce que la Russie est prête à une paix durable ? », interroge-t-il, une rhétorique qui pourrait servir à justifier un engagement accru sans évaluer pleinement les alternatives diplomatiques.
DOCUMENT RTL / M6 INFO - Guerre en Ukraine : "Il n'y a qu'une personne qui ne veut pas la paix, c'est la Russie" @EmmanuelMacron au micro de @ThomasDespre dans #RTLMatin avec @ThomasSotto pic.twitter.com/DcsghoSuDm- RTL France (@RTLFrance) November 25, 2025
En cas de paix, Emmanuel Macron dit envisager l'envoi de soldats français en Ukraine, avec d'autres « forces de réassurance » mais exclut l'envoie de troupes immédiatement.
Le chef de l'État décrit une « confrontation stratégique hybride » avec la Russie, citant cyberattaques, incursions aériennes et actions de déstabilisation en France, comme des provocations financées par des mercenaires sans toutefois étayer son propos d'exemples concrets.
« Si nous voulons nous protéger, nous devons montrer que nous ne sommes pas faibles », affirme-t-il, plaidant pour des « forces de réassurance » en Ukraine post-cessez-le-feu, incluant potentiellement des soldats français pour des missions d'entraînement.
DOCUMENT RTL / M6 INFO - Menace russe : "Nous aurions tort d'être faibles face à cette menace. Si nous voulons nous protéger, nous devons montrer que nous ne sommes pas faibles avec la puissance qui nous menace le plus" @EmmanuelMacron au micro de @ThomasDespre dans #RTLMatin pic.twitter.com/9aoWM0lKgh- RTL France (@RTLFrance) November 25, 2025
Une proposition qui, si elle vise à renforcer l'Europe, risque de gonfler une perception de menace qui, selon certains analystes, relève plus de la prudence géopolitique que d'un péril existentiel immédiat. En matière de défense intérieure, le chef de l'État est brièvement revenu sur la transformation du Service national universel sans détails concrets, déclarant que les propos du chef d'état-major sur la préparation à « perdre ses enfants » avaient été « déformés ». « Il faut supprimer toute idée confuse qu' on va envoyer nos jeunes en Ukraine », insiste-t-il, une clarification bienvenue mais qui contraste avec son insistance sur une préparation militaire accrue face à un adversaire dont l'agressivité envers la France reste sujette à débat.
DOCUMENT RTL / M6 INFO - "Accepter de perdre nos enfants" : "Son propos a été déformé, il a été sorti de son contexte (....) Il ne faut pas expliquer à tous les Français qu'on va les sacrifier, ça n'a aucun sens" @EmmanuelMacron avec @ThomasDespre dans #RTLMatin pic.twitter.com/cvR2cHNo8o- RTL France (@RTLFrance) November 25, 2025
Sur la scène politique nationale, il exprime un « bon espoir » de compromis budgétaire au Parlement, défendant sa dissolution de juin 2024 comme un choix responsable. Refusant la « politique-fiction » sur une nouvelle dissolution, ses déclarations soulignent une confiance apparente pour les dossiers intérieurs alors que ses détracteurs estiment qu'il bombe le torse à l'international pour combler les instabilités internes amplifiées par une situation économique inquiétante ainsi que le rejet de sa personne dans les enquêtes d'opinion.