© Domenico Stinellis Source: AP
Le pape Léon XIV remet ses chaussures après avoir visité la mosquée Sultan Ahmed, dite mosquée Bleue, datant de l'époque ottomane, à Istanbul, en Turquie, le 29 novembre 2025.
Dans le cadre de sa première visite à l'étranger, le pape Léon XIV s'est rendu ce 29 novembre à la mosquée Bleue d'Istanbul. Il a retiré ses chaussures par respect, mais n'a pas participé à un moment de prière, et n'a pas visité Sainte-Sophie, marquant ainsi une approche prudente et respectueuse envers les lieux de culte musulmans et chrétiens.
Le pape Léon XIV a visité ce 29 novembre la célèbre mosquée Bleue d'Istanbul, ôtant ses chaussures en signe de respect, mais sans participer à la prière. Cette visite marque un geste symbolique lors de son premier déplacement à l'étranger depuis son élection comme pape, consacré à la Turquie et au Liban.
Le souverain pontife, vêtu de chaussettes blanches, a légèrement incliné la tête à l'entrée et a été guidé à travers l'imposant complexe, capable d'accueillir 10 000 fidèles, par l'imam et le mufti d'Istanbul. Sourire aux lèvres, il a plaisanté avec le muezzin principal, responsable de l'appel quotidien à la prière, durant cette visite de 20 minutes.
Selon le muezzin, le pape a été invité à prier brièvement, mais il a préféré se contenter de visiter le lieu. Le Vatican a précisé que la visite s'était déroulée « dans un esprit de réflexion et d'écoute, avec un profond respect pour le lieu et pour la foi de ceux qui s'y rassemblent ».
Un choix symbolique et mesuré
La mosquée Bleue, officiellement nommée d'après le sultan Ahmed I, a été construite au XVIIᵉ siècle et est célèbre pour ses milliers de carreaux de céramique bleue. Elle se trouve en face de Sainte-Sophie, ancienne cathédrale byzantine transformée en mosquée puis en musée et redevenue mosquée en 2020. Léon XIV n'a pas visité Sainte-Sophie, rompant avec la tradition de certains de ses prédécesseurs.
Le pape Léon XIV a choisi principalement la Turquie à majorité musulmane pour souligner le 1 700ᵉ anniversaire du concile de Nicée, qui a établi le Credo encore utilisé aujourd'hui par la majorité des chrétiens. Lors d'une cérémonie le 28 novembre, il a dénoncé la violence au nom de la religion et appelé les chrétiens à dépasser des siècles de divisions.