
Par Larry C. Johnson, le 1er décembre 2025
Si une image vaut mille mots, une vidéo vaut bien l'équivalent de Guerre et Paix de Léon Tolstoï, soit plus de 580 000 mots. Découvrez-la [ dans l'article original ou via Instagram, cf. bas de page] Elle montre les 86 villages et villes que la Russie a capturés depuis septembre 2025. Cette vidéo montre à quel point les officiers militaires américains à la retraite qui se présentent dans les médias mainstream comme des experts de la guerre en Ukraine se couvrent de ridicule.
Au cours de l'année 2025, plusieurs chefs militaires américains, en service actif ou à la retraite, ont publiquement affirmé que les avancées russes, bien que constantes, s'avéraient coûteuses et loin d'être décisives. Ces affirmations rejoignent les analyses d'organismes tels que l'Institute for the Study of War (ISW), qui décrivent les offensives russes comme "laborieuses", avec un nombre élevé de victimes comparé aux maigres gains territoriaux. Voici une liste de personnalités faisant ces pathétiques déclarations lors d'interviews, d'éditoriaux ou de forums publics cette année. Je me suis limité aux citations directes ou paraphrases provenant de sources vérifiées de 2025 :
- Le général Ben Hodges (ancien commandant de l'armée américaine en Europe) a déclaré en mai 2025 qu'"aucun des deux camps ne pourra vaincre l'autre", soulignant les performances insuffisantes de la Russie, son incapacité à prendre l'avantage au niveau aérien et les coûts élevés sans avancées décisives.
- Général Mark Hertling (lieutenant-général à la retraite de l'armée américaine, ancien commandant de l'armée américaine en Europe et de la VII^e armée) : "Les gains territoriaux de la Russie ne sont pas comparables à Pearl Harbor. Nous assistons à un moment charnière en raison de l'échec de l'économie de guerre russe et de l'incapacité de la direction à s'adapter". En juin 2025, il a souligné la "lenteur" de la Russie autour de Kharkiv et de Donetsk, estimant qu'au rythme actuel (par exemple quatre ans et demi pour la capture complète de l'oblast selon les données du ministère britannique de la Défense), les offensives sont effectivement bloquées par les technologies ukrainiennes telles que les drones. En février 2023, il a également prédit que l'offensive russe était "vouée à l'échec", affirmant qu'une "armée non préparée", avec des "effectifs non entraînées", un "équipement inadéquat", un "leadership médiocre" et aucun objectif clair, était "vouée à l'échec", faisant des troupes de la "chair à canon" incapable de mener la moindre offensive.
- L'amiral James Stavridis (amiral à la retraite de la marine américaine et ancien commandant suprême des forces alliées en Europe (OTAN)) estime que la Russie dispose d'avantages, mais ne peut pas prétendre à une domination totale. Tout "progrès" impliquerait un coût élevé. En mars 2025, il estimait que les "petites avancées" des forces russes à Donetsk (par exemple, près des ruines d'Avdiivka) n'étaient pas viables à long terme, permettant ainsi à l'Ukraine de "résister indéfiniment" grâce à l'aide européenne, car les contraintes en matière de main-d'œuvre et de logistique de Moscou lui interdisent d'engager des offensives plus ambitieuses.
- Le 25 octobre 2025, le général Jack Keane (ancien vice-chef d'état-major de l'armée) a déclaré : "La Russie stagne depuis un an dans ses offensives militaires et a subi d'importantes pertes". En novembre 2025, il a déclaré : "La guerre est loin d'être terminée. La Russie n'a pas abandonné ses objectifs, mais ses gains ne lui permettront pas de vaincre l'Ukraine".
- En août 2025, le général à la retraite de l'armée américaine David Petraeus, ancien directeur de la CIA et commandant du CENTCOM, a coécrit avec Frederick Kagan un article dans lequel il évaluait la "lente et difficile progression" des troupes russes dans l'est de l'Ukraine, dues au mauvais déploiement des forces terrestres et à une dépendance excessive aux tactiques d'usure. Il a noté que, malgré de modestes gains près de Pokrovsk, la "faible performance" de la Russie (par exemple, les pertes élevées dans les unités d'élite) l'empêche de réaliser toute percée, et qu'aucun gain territorial majeur n'est à prévoir avant 2026 sans modification de sa stratégie.
- Le général Christopher Cavoli de l'armée américaine en service (non retraité en novembre 2025) et commandant suprême des forces alliées en Europe (OTAN), a déclaré lors d'une audition au Sénat (partagée sur X) que les troupes terrestres russes se caractérisaient par un "déclin des performances" avec des "zones limitées de résistance" sans réelle dynamique. Il a décrit les avancées de 2025 comme "différant de Pearl Harbor", soulignant la lenteur des opérations en raison de pertes élevées imprévues (bien supérieures aux estimations de 2022) et des innovations de l'Ukraine en matière de drones et de défenses.
- Un général à la retraite, cité sous couvert d'anonymat dans une chronique de David Ignatius publiée en août 2025 dans le Washington Post, estime que "les progressions graduelles de la Russie sur le champ de bataille jusqu'à ce jour en 2025 prendront environ 4,4 années supplémentaires pour conquérir 100 % du territoire des quatre oblasts ukrainiens", selon les données du ministère britannique de la Défense, soulignant l'essoufflement de son offensive, les progrès étant compensés par plus de 1 000 victimes quotidiennes et une incapacité à mener des opérations d'encerclement de ses adversaires.
La prédiction osée du général Petraeus selon laquelle aucun changement territorial majeur n'interviendrait avant 2026 m'a particulièrement amusé. Oups ! À la lumière des événements postérieurs à septembre, David Ignatius pourrait envisager de mettre à jour son analyse pitoyable, révélatrice de ces illusions véhiculées par la CIA et le Pentagone.
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Traduit par Spirit of Free Speech