Par The Cradle
Tony Blair, ancien Premier ministre britannique et l'un des architectes de la guerre en Irak, a été "écarté" en tant que candidat potentiel au "Conseil de paix" du président américain Donald Trump à Gaza, ont déclaré des sources bien informées au Financial Times (FT) le 8 décembre.
Le FT a précédemment rapporté que les États arabes et musulmans impliqués dans le cessez-le-feu s'étaient opposés à la participation de Blair en raison de son rôle dans l'invasion et l'occupation de l'Irak menées par les États-Unis, qui ont entraîné la mort d'au moins un million de civils.
Une source proche de l'ancien Premier ministre britannique a déclaré lundi au FT que l'opposition des États de la région n'est pas la raison pour laquelle Blair ne siégera pas au conseil d'administration dirigé par Trump.
"Le Conseil sera composé de dirigeants mondiaux en exercice et sera chapeauté par un comité exécutif plus restreint. En tant qu'ancien Premier ministre, Blair ne remplit pas les conditions requises pour siéger au conseil", a déclaré la source."Blair devrait siéger au comité exécutif aux côtés de [Jared] Kushner, le gendre de Trump, et de Steve Witkoff, conseiller de Trump, ainsi que de hauts responsables de pays arabes et occidentaux", selon cette même source.
Une autre source bien informée a déclaré au FT que Blair pourrait encore se voir attribuer un autre poste lié à l'administration de la bande de Gaza.
"Il pourra probablement jouer un rôle à un autre titre. Car les Américains l'apprécient, tout comme les Israéliens".
Alors que le cessez-le-feu à Gaza entrait en vigueur, un plan élaboré par Kushner et le Tony Blair Institute for Global Change a été divulgué, révélant que l'ancien Premier ministre britannique était pressenti pour occuper un rôle de premier plan dans le gouvernement provisoire de Gaza, encore en cours de discussion.
"Certains pays ont des problèmes avec sa vision ou son passé. D'autres estiment que les Palestiniens pourraient être réfractaires à sa présence, ce qui pourrait ralentir ou compliquer les négociations. Sa réputation et son rôle en Irak ne sont généralement pas bien perçus. Rien n'est donc joué. Un dispositif arabo-islamique est en œuvre pour discuter des options, et certains ont exprimé un avis négatif lors des échanges",
ont déclaré des sources diplomatiques au FT en octobre.
Le même mois, Trump a déclaré avoir "toujours apprécié Tony, mais [qu'il] préfère s'assurer que tous s'accordent sur sa nomination".
Le mois dernier, l'approbation par le Conseil de sécurité de l'ONU du plan de Trump pour Gaza a suscité une condamnation généralisée, en particulier de la part des factions de la résistance, qui ont qualifié ce plan de "tentative déguisée de nouvelle occupation".
Selon ce plan, le "Conseil de paix" dirigé par Trump détiendrait l'autorité exclusive à Gaza pendant au moins deux ans. La résistance a rejeté l'idée, la qualifiant de "tutelle étrangère" sur la bande de Gaza.
Par ailleurs, la mise en œuvre effective du plan, notamment la phase 2 de la trêve à Gaza, se heurte à de sérieux obstacles en raison des violations commises par Israël.
Selon des sources citées par Axios la semaine dernière, Trump prévoit d'annoncer la phase 2 de l'accord de cessez-le-feu à Gaza avant Noël.
"Le processus suit son cours. Les choses progressent, et l'objectif est d'annoncer [la deuxième phase] avant que les gens ne partent en vacances",
a déclaré une source occidentale impliquée dans le processus de cessez-le-feu.
Le "Conseil de paix" de Trump "sera composé d'environ dix dirigeants de pays arabes et occidentaux", ont déclaré les responsables américains au média.
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Traduit par Spirit of Free Speech
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