15/12/2025 francais.rt.com  2min #299065

 Pressée par Washington, l'Europe a une semaine pour prouver sa crédibilité

L'Europe divisée face au traité commercial avec le Mercosur : Paris et Rome appellent à temporiser

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La Première ministre italienne, Giorgia Meloni, et le président français, Emmanuel Macron.

La France et l'Italie demandent le report du vote final sur l'accord commercial entre l'Union européenne et les pays du Mercosur. Paris affirme que cette position est partagée par plusieurs États membres. La Commission européenne maintient toutefois son intention d'avancer rapidement vers sa conclusion.

La France et l'Italie souhaitent ralentir le processus de ratification de l'accord commercial entre l'Union européenne et les pays du Mercosur, selon la presse française. La Première ministre italienne, Giorgia Meloni, et le président français, Emmanuel Macron, se sont accordés sur la nécessité de reporter le vote définitif prévu cette semaine à Bruxelles.

Paris s'emploie actuellement à convaincre d'autres États membres afin de constituer une minorité de blocage. Le gouvernement français estime que les conditions politiques et économiques ne sont pas réunies pour valider le texte dans les délais envisagés. La ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a d'ailleurs souligné que cette demande de report ne relève pas d'une position isolée de la France, affirmant que plusieurs pays partagent cette approche.

Malgré ces réserves, la Commission européenne maintient sa volonté d'avancer rapidement. Elle souhaite signer l'accord dans les prochains jours, en dépit des mobilisations agricoles et des appels répétés au report. La présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, envisage une signature officielle lors du sommet du Mercosur prévu au Brésil, à condition d'obtenir l'aval des États membres au cours de la semaine.

La France, opposée à l'accord dans sa forme actuelle, plaide pour un renvoi de l'examen à 2026. Emmanuel Macron a formellement demandé ce report, sans succès à ce stade. À l'inverse, l'Allemagne pousse activement pour une conclusion rapide, considérant le traité comme stratégique pour les intérêts économiques, diplomatiques et géopolitiques de l'Union. Berlin estime qu'un accord rapide enverrait un signal fort sur la capacité de l'Europe à agir collectivement.

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