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Le Kastellet de Copenhague, où travaille une partie des renseignements militaires danois.
Le service de renseignement militaire danois a publié son rapport annuel alertant sur des menaces multiples : terrorisme islamiste en hausse, ambitions chinoises, «endoctrinement russe» et, pour la première fois, influence américaine en Arctique.
Copenhague a publié le rapport annuel du Forsvarets Efterretningstjeneste (FE), qui met en lumière un paysage sécuritaire européen marqué, en 2025, par des menaces persistantes, telles que l'islamisme radical et les rivalités géopolitiques impliquant de grandes puissances, parmi lesquelles figurent la Chine, la Russie et, pour la première fois, les États-Unis. Bien qu'alarmiste, le document place clairement la menace du terrorisme islamiste au premier rang des risques pesant sur l'Europe.
Le terrorisme islamiste occupe ainsi une place centrale dans le rapport, avec une augmentation des attaques et des tentatives sur le continent. En 2025, neuf attentats ont été perpétrés et 23 déjoués, contre six et 28 l'année précédente. Les auteurs, souvent des « loups solitaires » ou des petits réseaux, sont principalement inspirés par des organisations telles que l'État islamique au Khorassan (ISKP).
Le rapport établit un lien entre cette recrudescence et le conflit à Gaza, présenté comme une « source d'inspiration » pour les extrémistes, ainsi qu'avec le recours accru à des intermédiaires issus des milieux criminels européens. Par ailleurs, le texte souligne que l'instabilité en Syrie pourrait entraîner des libérations massives de djihadistes, aggravant la menace terroriste en Europe, y compris à travers des femmes radicalisées.
Outre la menace islamiste, la Chine est décrite comme une puissance « en embuscade », avec un budget militaire inférieur aux États-Unis mais « une production d'armements triple », qui « vise » un rôle dominant mondial, tout en réduisant l'influence occidentale au sein de l'ONU. Le rapport accuse également la Chine « d'espionner pour acquérir des technologies clés en IA, quantique et biotechnologie ».
Quant à la Russie, le rapport évoque une société « endoctrinée » contre l'Occident, marquée par une militarisation accrue et un réarmement soutenu. La production d'armes dépasserait ainsi les besoins ukrainiens. Le rapport mentionne également des « actions hybrides » visant l'OTAN, sans toutefois fournir de preuves, dans un contexte de réduction du soutien de Copenhague à Kiev et de négociations où les États européens sont mis de côté par Moscou et Washington.
Les États-Unis entrent dans le champ des menaces
Enfin, pour la première fois, les États-Unis sont considérés comme une menace par le Danemark, très inquiet des déclarations du président américain, notamment en Arctique, où Washington accroît son intérêt pour le Groenland. Cette situation ferait peser des risques accrus d'espionnage et de pressions économiques. Sous la présidence Trump, les priorités américaines apparaissent floues, avec des menaces de droits de douane à l'encontre des alliés européens, remettant en question le rôle traditionnel des États-Unis comme garant de la sécurité du continent ; une situation qui inquiète le renseignement militaire danois.