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Les réserves mondiales de diamants permettraient de maintenir la production actuelle pendant environ vingt ans. Pourtant, si l'extraction venait à diminuer progressivement, cette durée pourrait être nettement plus longue. Une pénurie aiguë est jugée peu probable, tandis que les prix devraient quand même évoluer à la hausse.
Les réserves mondiales de diamants économiquement exploitables sont aujourd'hui estimées à 1,8 milliard de carats. Avec un niveau de production d'environ 90 millions de carats par an, ces réserves permettraient de maintenir l'extraction pendant près de vingt ans, a estimé Sergueï Takhiev, responsable des finances d'entreprise et des relations avec les investisseurs chez ALROSA, société russe d'extraction de diamants.
Il a toutefois précisé que cette durée pourrait être sensiblement plus longue si la production mondiale venait à diminuer chaque année. Dans ce cas, les réserves existantes pourraient suffire pour cinquante à soixante ans, voire davantage. Un déficit aigu de diamants est donc peu probable, même si les prix devraient continuer à augmenter progressivement.
Selon lui, une hausse de la demande est déjà observée pour certaines catégories de diamants. Cette évolution devrait ainsi entraîner une augmentation des prix, tandis que la première phase de reprise du marché mondial des pierres pourrait être soutenue par une demande finale solide de la part des acheteurs de bijoux, notamment aux États-Unis.
La structure des réserves mondiales reste fortement concentrée. Plus de la moitié des réserves économiquement exploitables se trouvent en Russie. Selon les estimations du ministère russe des Ressources naturelles, le pays détiendrait jusqu'à 45 % des réserves mondiales de diamants. Le reste des ressources est principalement localisé en Afrique.
En 2024, la Russie a conservé sa position de premier producteur mondial de diamants, représentant 32 % de la production mondiale, selon les données du Processus de Kimberley. Le Botswana s'est classé au deuxième rang avec 24 %. Les principaux importateurs l'an dernier ont été l'Inde et les Émirats arabes unis, avec respectivement 40 % et 29 % des importations mondiales.