18/12/2025 francais.rt.com  2min #299342

Burkina Faso : la radio de l'Aes «Daandé Liptako» émettra sur l'ancienne fréquence Fm de Rfi

© X / Emmanuel Tapsoba

Karamoko Jean-Marie Traoré, ministre burkinabè des Affaires étrangères (à gauche), et Wendingoudi Louis Modeste Ouédraogo, président du Conseil supérieur de la communication (à droite).

Le gouvernement burkinabè et le Conseil supérieur de la communication (CSC) ont signé une convention attribuant l'ancienne fréquence de Radio France Internationale, suspendue depuis trois ans dans le pays, à la nouvelle radio de l'AES, dont les émissions devraient débuter durant le prochain sommet des chefs d'État de la Confédération sahélienne.

Une convention signée à Ouagadougou le 17 décembre par le ministre des Affaires étrangères, Karamoko Jean-Marie Traoré, et le président du Conseil supérieur de la communication (CSC), Wendingoudi Louis Modeste Ouédraogo, a octroyé l'ancienne fréquence de Radio France Internationale (94.0 FM) à la nouvelle radio de l'Alliance des États du Sahel, baptisée « Daandé Liptako » (La Voix du Liptako).

La nouvelle radio, qui constitue un « pas décisif » dans la reconquête de la souveraineté informationnelle de la région, selon le chef de la diplomatie burkinabè, sera lancée officiellement à l'occasion du sommet des chefs d'État de l'AES, prévu les 22 et 23 décembre 2025 à Bamako, au Mali. Elle émettra depuis Ouagadougou, avec des programmes relayés à Niamey et à Bamako. Selon le chef de la CSC, la convention définit les modalités d'exploitation de la fréquence 94.0 FM pour une durée de trois ans, renouvelable.

« Construire un narratif mieux adapté » au contexte sahélien

Saluant l'engagement sans faille du ministre de la Communication, Pingdwendé Gilbert Ouédraogo, dans la concrétisation de ce projet, Karamoko Jean-Marie Traoré a déclaré que « cette radio est un instrument de correction et d'information qui permettra de construire un narratif mieux adapté à notre contexte ».

Pour sa part, Wendingoudi Louis Modeste Ouédraogo a souligné la nécessité de lancer des médias pour lutter contre la désinformation et qui « portent le combat et les espoirs des trois peuples ».

Dans la même perspective, le président du CSC a rappelé que « le traitement de l'information en cette période particulièrement sensible doit être le plus juste possible », une mission qui évitera, selon lui, aux médias de devenir la cause « d'éventuels troubles à la paix sociale ou que leurs actions ne sapent les efforts entrepris par les plus hautes autorités ».

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