Dans la vallée du Jourdain occupée, les familles palestiniennes du village de Ras Ein al-Auja subissent quotidiennement des attaques de colons visant à les chasser de leurs terres. C'est pourquoi des volontaires forment un bouclier humain pour défendre ces villageois.

Des colons israéliens adolescents font régulièrement entrer des troupeaux de chèvres, et parfois de chameaux, dans le village, piétinant délibérément les maisons et le bétail dans une campagne d'intimidation soutenue par des colons armés et des agents de sécurité liés à l'État.
Les 700 habitants de Ras Ein al-Auja sont confinés sur une étroite bande de terre, privés de pâturages et même d'accès à leur propre source d'eau, tandis que des avant-postes de colons illégaux encerclent le village.
Pour éviter une escalade et des arrestations massives de Palestiniens, un petit groupe de volontaires internationaux se place entre les colons et les habitations palestiniennes, assurant ainsi une présence protectrice.
Les volontaires signalent des menaces fréquentes, des agressions physiques et des attaques à coups de gaz poivre et de matraques, souvent perpétrées sous le regard, voire avec le soutien direct, de coordinateurs de sécurité armés des colonies, rémunérés par le gouvernement israélien.
Les habitants palestiniens affirment que les volontaires sont la seule raison pour laquelle ils restent. Sans eux, les familles pensent qu'elles auraient été déplacées de force depuis longtemps. Pour les volontaires, leur présence est un refus de se rendre complices du nettoyage ethnique de la Cisjordanie.