
Une citoyenne guinéenne votant ce 28 décembre 2025. [Capture d'écran]
La Guinée-Conakry élit ce 28 décembre son président. Le scrutin, marqué par une forte mobilisation et la candidature du président de la transition Mamadi Doumbouya, s'est déroulé sous haute sécurité, avec un couvre-feu notamment. Les observateurs appellent à la légalité et au calme pour préserver le processus démocratique.
La Guinée-Conakry tient ce 28 décembre l'élection présidentielle permettant au pays de revenir à un régime constitutionnel après le coup d'État de 2021. Selon la chaîne TV5Monde, environ 6,8 millions de personnes ont le droit de vote. Des bureaux de vote ont notamment été ouverts dans six villes russes.
vk.comLes bureaux de vote ont ouvert à 7 heures du matin et les électeurs guinéens, en particulier dans la capitale Conakry, se sont mobilisés. « C'est un devoir qu'on devait faire absolument, je suis venu pour l'accomplir, j'étais en voyage. Je suis venu hier soir pour voter aujourd'hui et je repars la semaine prochaine. Pour celui qui fera le mieux de notre avenir », a déclaré à RT en français l'électeur Ussen Maki.
vk.comMamadi Doumbouya, le président de la transition sortant et l'un des neuf candidats à la présidence, a déposé son bulletin de vote dans l'urne. « C'est un tournant majeur pour le pays et pour la République. Ce qui est particulièrement réconfortant, la campagne s'est déroulée dans un contexte particulièrement apaisé, convivial. Et malgré qu'il y ait eu une multitude de candidats, tout cela s'est fait dans la bonne humeur, dans le respect mutuel des candidats les uns vis-à-vis des autres », a déclaré Amadou Oury Bah, directeur de campagne du candidat Doumbouya, commentant le scrutin en cours.
Les électeurs doivent faire leur choix et les candidats respecter la volonté du peuple, appellent les observateurs
Les élections se déroulent sous la surveillance attentive d'observateurs nationaux et internationaux présents dans les bureaux de vote. « Nous souhaitons que ceux qui ne sont pas contents - il y en a partout -, ceux qui ne sont pas satisfaits, puissent utiliser la voie légale pour pouvoir bien contester, si contestation il y a. Mais pour l'instant, nous souhaitons que la démocratie triomphe telle que je l'ai dite », a indiqué Jean Claude, président du Parlement africain de la société civile.
vk.com« À l'ensemble des candidats, d'abord, nous leur demandons de prendre du calme parce que nous sommes encore en plein processus électoral, que chacun essaie de garder son calme et qu'à la fin, que le peuple guinéen s'en tienne aux résultats sortis des urnes », a déclaré à son tour l'observateur Victor Dessou à l'envoyé spécial de RT en français Pape Ibrahima Ndiaye.
Élection sous haute sécurité
Le scrutin s'est déroulé dans le calme, mais dans des conditions de sécurité renforcées. L'endroit où Mamadi Doumbouya a voté, à quelques pas du palais présidentiel, est sous haute sécurité. Pendant le scrutin, un couvre-feu a été instauré en Guinée et la circulation des véhicules a été interdite dans tout le pays de 6h à 18h, à l'exception des véhicules des bureaux de vote et des services de sécurité. Les rassemblements non autorisés autour des bureaux de vote ont également été interdits, tout comme le port d'armes dans les circonscriptions électorales.
vk.comLa veille de l'élection présidentielle a été marquée par un incident : le 27 décembre, les forces de sécurité guinéennes ont neutralisé, dans la banlieue de Conakry, un groupe armé aux intentions subversives qui menaçait la sécurité nationale. Toutefois, aucun incident de ce type n'a été signalé pendant l'élection.