Ce texte est un « article presslib' » (*)
On se posait déjà des questions à propos de certains Prix Nobel d'économie décernés au fil des ans mais il ne s'agit pas avec le Prix Nobel de la Paix de Barack Obama d'un vulgaire « Prix à la mémoire d'Alfred Nobel accordé par la Banque de Suède » mais d'un authentique « prix Nobel », tel qu'Alfred lui-même les avait imaginés. Alors, de quoi s'agit-il quand il est question du président d'une nation gérant toujours les séquelles de son invasion de l'Irak pour des motifs - soyons charitables - louches, et empêtrée en Afghanistan, à partir de la prémisse - d'une immense suffisance - que qui y a un jour semé le vent - pour embarrasser l'ennemi russe - n'y récoltera pas la tempête quand il prendra lui-même les choses en main ?
Il doit donc s'agir d'une autre motivation et la seule qui vienne à l'esprit est celle d'un coup de pouce offert à un homme politique qui, quand il tente de mettre en place une assurance-maladie pour son peuple, voit aussitôt se mobiliser contre lui une foule vociférante d'un million d'individus scandant « Socialisme ! Socialisme ! ». Foule à la solde de l'industrie pharmaceutique et de l'assurance-maladie privée, pompant à elles deux de 500 à 1000 $ par mois du budget des ménages américains - manne qu'elles n'entendent pas laisser leur échapper sans un vaillant combat.
S'agit-il alors de la Suède à la rescousse de l'idéal de l'État-Providence en temps de crise, alors que les salariés récolteront au lieu de l'augmentation de salaire qui leur revient, des augmentations d'impôt destinées à éponger les sommes astronomiques versées aux banques pour les tirer d'affaire ? La nation scandinave pourrait sans doute faire un pire usage du prestige qui reste encore attaché aux Prix Nobel. Quoi qu'il en soit, on vit une drôle d'époque, dans un drôle de monde.
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