29/01/2011 2 articles alterinfo.net  7min #48524

 Égypte : « israël » parie sur le maintien du régime Moubarak

Craintes sionistes et dilemme égyptien des Etats Unis

Alors que le peuple égyptien appelle son président à imiter M. Ben Ali et à quitter le pouvoir, sinon le pays, le gouvernement des Etats Unis, plongé dans  un sérieux dilemme, appelle le chef de l'Etat égyptien à la réforme. Sans se rendre compte que la seule réforme qui vaille, c'est celle du président Moubarak lui-même avec son système.

On notera au passage que seuls les naïfs penseront que les troubles en Egypte sont consécutifs à ceux de Tunisie car nous sommes en réalité devant  une nouvelle phase d'une contestation qui est tout sauf nouvelle.
Les Etats Unis vont peut-être se décider à lâcher le chef de l'Etat égyptien dans l'espoir de préserver son système et surtout leurs intérêts. Pour l'instant, ils sont pris à leur propre piège d'incantation démocratique et font mine d'encourager la démocratisation de l'Egypte quand bien même celle-ci signifierait un repositionnement de ce pays sur la scène régionale, repositionnement qui se fera nécessairement au détriment de l'entité sioniste avec laquelle Washington entretient un lien « unbreakable ».

Outre un coup d'état militaire (l'armée égyptienne es la première bénéficiaire de l'aide allouée par les USA à l'Egypte), il reste une seule carte en réalité entre les mains des Etats Unis au cas où le régime du Caire ne parviendrait pas à surmonter l'épreuve de force avec son peuple. Cette carte, c'est Mohamed El Baradei, l'ancien chef de l'AIEA, une figure d'opposition modérée que les autorités viennent  d'assigner à résidence. Le problème, c'est que plus les Américains attendent avant de signifier à Moubarak qu'il a fait son temps, moins la carte El Baradei aura de valeur car  son poids politique auprès de l'opinion publique égyptienne est certainement inversement proportionnel à sa notoriété à l'étranger.

Les choses sont donc compliquées pour les Etats Unis et l'entité sioniste dont les appels au respect de la démocratie sont nettement moins appuyés que ceux qu'ils adressaient il n'y a guère longtemps aux autorités iraniennes sommées de respecter le verdict des urnes, sommation accompagnée de vifs encouragements à la « twitter » révolution (peu importe d'ailleurs si twitter est loin d'être le réseau social le plus utilisé en Iran!).

Les sionistes sont très clairs sur les motifs de leurs réserves devant le mouvement populaire égyptien. On peut ainsi lire sur le blog politique  Salon (via  Angry Arab):

« J'ai questionné Eisner sur le soutien précédent de  The Israel Project à une manifestation « Pour la liberté en Iran » organisée en septembre 2009 au lendemain des manifestations du mouvement Vert, qui mettait l'accent sur les nobles idéaux des droits de l'homme et de la démocratie. Pourquoi l'organisation ne soutient-elle pas les mêmes idéaux en Egypte? « Il y a une très grande différence entre les gouvernements d'Egypte et d'Iran. Le gouvernement égyptien a un traité de paix avec Israël et l'a respecté, » déclare Eisner qui observe également l'hostilité de l'Iran à l'égard d'Israël. Il déclare qu'à sa connaissance, The Israel Project ne prévoit aucune action de soutien aux manifestations égyptiennes, indiquant qu'elles seront certainement considérées comme une affaire interne au peuple égyptien. ».

Publié dans  Alan Eisner,  Ben Ali,  Egypte,  Etats-Unis,  Hosni Moubarak,  Iran,  Mohamed El Baradei,  tweeter | [Laisser un commentaire »]

 Règle sioniste N°1 (et 2 et 3): être objectif consiste à toujours présenter le point de vue sioniste sous peine de licenciement et autres ennuis 
janvier 27, 2011 par Msili
Pas facile d'être « pro palestinien » aux Etats Unis et encore moins quand on prétend assumer une charge d'enseignement. Après d'autres comme  Norman Finkelstein, Kristofer Petersen-Overton vient d'en faire l'amère expérience. Recruté comme enseignant par une faculté, cet étudiant en thèse de doctorat vient d'être licencié par son employeur au motif de qualifications insuffisantes. Le problème étant que les qualifications de ce jeune thésard n'ont été jugées insuffisantes qu'après un fax de reproches émanant de [Dov Hikind], un élu ultrasioniste de l'assemblée de l'Etat de New York et très influent, particulièrement à Brooklyn. Ce fax n'est sans doute d'ailleurs qu'un échantillon des pressions qu'a subies la faculté pour qu'elle accepte de se délester de ce jeune professeur gênant.

Notez bien qu'il est reproché à ce jeune enseignant de donner une bibliographie dont tous les ouvrages imputent la responsabilité des problèmes du Proche Orient à l'entité sioniste et dont aucun ne donne un autre point de vue.
OK. Si ce jeune homme avait fait un cours sur le nazisme, il aurait du faire une bibliographie 50-50: 50 % d'ouvrages imputant au nazisme les horreurs de la seconde guerre mondiale, 50 % d'ouvrages faisant porter le chapeau aux Juifs.
C'est ce qu'on appelle une démarche scientifique équilibrée quand on appartient au lobby sioniste.
Un lobby qui vient juste d'obtenir en France que  Louis-Ferdinand Céline soit rayé de la liste des auteurs célébrés officiellement en France (le lobby n'a même pas eu à faire pression plusieurs semaines ou même plusieurs jours, le ministre Frédéric Mitterand s'est couché tout de suite) et que  le PDG de la SNCF admette la responsabilité de son entreprise dans la déportation des juifs. cette reconnaissance soit disant symbolique sera certainement suivie de démarches judiciaires qui aboutiront pour leurs auteurs à la récolte de symboles sonnants et trébuchants.
La démocratie est certes le pire système à l'exclusion de tous les autres, mais force est de constater que nous sommes dans une phase de régression de la dite démocratie.
 Un professeur 'anti-Israël' viré
par Reuven Blau et Tim Perone, New York Post (USA) 27 janvier 2011 traduit de l'anglais par Djazaïri
La faculté de Brooklyn a renvoyé hier un maître assistant qui enseignait un cours sur le Moyen Orient politique quelques heures après avoir été accusé par un élu de l'assemblée de l'Etat de New York de soutenir les Palestiniens auteurs d'attentats suicide.
Le membre de l'assemblée Dov Hikind (Démocrate-Brooklyn) a faxé ce lundi une lettre au président de la faculté, le Dr Karen Gould, pour exprimer des réserves sur Kristofer Petersen-Overton.
Hikind a affirmé hier que Petersen-Overton, 26 ans, a écrit plusieurs textes universitaires qui sont anti-Israël et cherchent à comprendre les auteurs d'attentats suicide.
Hikind a déclaré au Post qu'après avoir été alerté par des étudiants, il a examiné le curriculum proposé et a constaté à propos des 50 livres de la bibliographie qu'ils font tous porter à Israël la responsabilité des problèmes dans la région.
« Aucun d'entre eux ne présente un autre point de vue, »a déclaré Hikind.
Petersen-Overton, un de l'école doctorale de l'université de New York; a affirmé que les accusations de Hikind étaient « de la calomnie pure et simple. »
Le journal juif Hamodia a cité cette semaine Petersen-Overton sur les attentats suicide, ce dernier déclarant, « je n'excuse certainement pas de tels actes haineux. »
Jeremy Thompson, un porte parole du Brooklyn College, a déclaré que Petersen-Overton a été retiré de l'enseignement parce qu'il n'était pas « assez qualifié » du fait qu'il en était au « tout début de ses études de doctorat. »
Thompson a affirmé que les accusations de Hikind n'avaient eu aucun rôle dans la décision et qu'en premier lieu Petersen-Overton n'aurait jamais dû être recruté.

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