Source: Peter, ThePlot911
Image Flickr par Canadian Pacific
Nous sommes rendus au 21e siècle, je crois que tout le monde sait aujourd'hui que lorsque que l'on voit un des personnages d'un scandale donner leur démission c'est pour limiter les dégâts. D'ailleurs si des accusations erronées sont lancées en l'air, il n'y a pas de démission. Mais chaque fois que les allégations portent sur des évènements factuels, les démissions sont annoncées très rapidement. L'infamie des écoutes des appels téléphoniques auquel nous assistons impliquent le chef de police, le plus grand magnat des médias du monde et ses acolytes et même le premier ministre! Ça doit être la première fois en plusieurs décennies qu'un évènement aussi scandaleusement chaud ne plait pas à Mr. Murdoch!
Et voilà que nous assistons à une longue suite de démissions. Qui sans faire la preuve de quoique se soit est très révélatrice quant à l'authenticité des accusations. Mais malgré toute l'odeur nauséabonde qui émane de cette indignation, ce qui est, de loin, la pire révélation est la proximité révoltante du magnat des médias avec le Premier ministre David Cameron et les hautes autorités judiciaires. Celles-ci sont contre toute éthique, moral et j'irais même jusqu'à dire antidémocratique.
Depuis le début de cette affaire, nous avons été témoins des résignations de Andy Coulson (à 2 reprises - Rédacteur en chef de News of the World puis Directeur des communications du Premier Ministre), Rebekah Brooks (Directrice générale de News international), Les Hinton (Directeur général de Dow Jones), Paul Stephenson (Chef de police) et John Yates (Commissaire adjoint) et j'en passe! Mais Rupert Murdoch nie formellement devant la cour le 19 juillet avoir été au courant des faits et porte le blâme sur ses employés. Ça ne lui aura pas empêché de se faire entarter par un humoriste pendant l'audience.
Mais la mort inexpliquée du dénonciateur et principal témoin, Sean Hoare, vient couronner les doutes que toute conscience critique pouvait avoir jusqu'ici. S'il s'agissait du crime organisé, nul doute que tout le monde sauterait à la conclusion d'un meurtre. Et, après tout, quand le crime unit en complicité, le chef de police, le magnat mondial des médias et le premier ministre ne pouvons-nous pas parler de « crime » « organisé »? Y'a pas à dire, cette affaire est une vraie rébecca!