Initialement prévues en mars 2012, ces élections « auront lieu le 20 novembre », a déclaré M. Zapatero, assurant avoir mené à bien sa mission de remettre sur les rails l'économie du pays. « C'était le choix naturel, raisonnable », a-t-il dit.
L'avancement de la date était réclamée par le Parti populaire (PP), de droite, surtout depuis la débâcle socialiste aux élections régionales du 22 mai.
De hauts responsables socialistes ont penché dans le même sens y compris, le candidat aux élections Alfredo Perez Rubalcaba.
Le chef du gouvernement, qui ne se représentera pas, a annoncé ces élections, alors qu'il présentait son bilan pour le 1er semestre après avoir déclaré que « le gouvernement a rempli une bonne partie des objectifs de la deuxième partie du mandat ».
Estimant que l'économie montrait des signes positifs... « Pour cette raison, c'est le moment d'annoncer le calendrier des prochaines élections », « au nom de l'intérêt général », a-t-il expliqué.
Selon les chiffres annoncés ce jour même, 20,89% des Espagnols sont au chômage. La tendance à la hausse se poursuit chez les 16-24 ans, dont 46,1% sont sans travail.
Et alors que l'économie du pays peine à sortir de la crise, un nouveau signal d'alarme est venu de l'agence de notation Moody's, qui envisage de dégrader la note de la dette souveraine de l'Espagne, actuellement à « Aa2 », compte tenu de la difficulté du gouvernement à appliquer une rigueur budgétaire du fait d'un « environnement de faible croissance ».
La campagne électorale va donc s'ouvrir : Le chef du PP, Mariano Rajoy, 56 ans, favori des sondages a estimé qu'une « tâche très difficile » se profilait, avec « de nouvelles mesures d'austérité », ajoutant que l'emploi serait sa priorité.
M. Rubalcaba a lui annoncé un programme en quatre points, avec en tête « la création d'emplois, parce que c'est ce dont l'Espagne a besoin de manière urgente », puis le retour à une économie « saine et compétitive », le « renforcement de l'égalité des chances » et « des réformes démocratiques, répondant à une demande sociale ».
L'écart entre les deux candidats semble se réduire : selon un sondage récent, les socialistes recueillent 36% des intentions de vote contre 43,1% aux conservateurs.
El Correo d'après agences 29 Juillet 2011