12/09/2011 ism-france.org  3min #57278

 L'ambassade israélienne au Caire, saccagée par une foule de manifestants

Netanyahu l'a bien compris : le peuple égyptien ne veut pas de la « paix » sioniste

Par Nadine Acoury
Comme d'habitude, Netanyahu a bien compris le message du peuple égyptien. Le peuple égyptien ne veut en effet pas de "paix" avec l'ennemi sioniste, ni d'ambassade sioniste au Caire, ni d'accords de Camp David, ni de fourniture du gaz égyptien à "Israël" à un prix inférieur aux coûts de son extraction, ni du rôle alloué à l'armée égyptienne en qualité de gardienne des frontières de l'entité sioniste.

Samedi 10/09/11, devant l'ambassade sioniste au Caire (© REUTERS/ Mohamed Abd El-Ghany)

Le personnel de l'ambassade sioniste a pris la fuite (déguisé selon certaines sources) lorsque les manifestants égyptiens, rassemblés samedi 10 septembre 2011 en un "Jour des marteaux", ont commencé à détruire le mur de protection de l'ambassade sioniste, puis sont rentrés dans l'immeuble et dans l'un des appartements loués par les sionistes pour chasser ledit personnel et fermer ladite ambassade ( vidéos ici)

Le monde occidental civilisé s'est empressé d'exprimer l'inadmissibilité de ce comportement "au vu du droit international etc. etc." et les sionistes ont commencé à se poser des questions du genre "pourquoi nous haïssent-ils tant?" et à se demander si le "changement dans le monde arabe" constituait un danger pour "la paix dans la région".

Ce changement en réalité n'est pas un véritable changement, c'est juste l'expression d'un très ancien sentiment et d'une très ancienne position politique populaire et générale dans l'ensemble du monde arabe qui consiste à refuser et à rejeter la présence des sionistes au sein du monde arabe et leur occupation de la terre de Palestine.

Or, l'ensemble du monde arabe, et les premiers intéressés, à savoir les Palestiniens, n'avaient jamais été consultés lorsque lesdites nations civilisées avaient décidé d'un commun accord d'installer le foyer national juif en Palestine en 1947.

Après la vague du mouvement nationaliste arabe assommée en 1973 à l'issue de la guerre d'Octobre (victoire militaire transformée en défaite) et enterrée en Egypte par le traité de paix de 1979 consécutif aux accords de Camp David de 1978, le gouvernement Moubarak est venu consolider la position sioniste au Machreq politiquement et aussi économiquement (en liquidant le secteur public pour le vendre à vil prix aux capitaux saoudo-sionistes).

Mais voilà, toute chose a une fin, surtout lorsqu'il s'agit de réprimer et d'asservir les peuples et d'occuper et de coloniser les terres des autres.

Le cauchemar des sionistes a connu un nouvel élan ce samedi 10/09/11, après les marches de la Nakba (15 mai) et de la Naksa (5 juin) à partir du Liban et de la Syrie et l'opération des Fedayins du 19 août dans le Sinaï, c'est le peuple égyptien qui a retrouvé la parole et le geste.

Netanyahu a raison : un grand changement est en cours et pas seulement en Egypte, et sa finalité constitue le plus grand cauchemar de l'entité.

 newsnet_57278_poteaujpg.jpg (© REUTERS/ Mohamed Abd El-Ghany)

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