Poignant ultime discours du président chilien Salvador Allende le jour de sa mort, le 11 septembre 1973.
Coup d'état au Chili 11/09 Les derniers mots... par ouvronlesyeux
Allende « avait toujours juré qu'il ne se laisserait pas prendre vivant et qu'il mourrait les armes à la main ». Il s'est suicidé « de deux balles de fusil automatique AK-47 qu'il tenait entre ses genoux en pointant vers son menton ». Commentaire du journaliste de l'édition de Montréal du quotidien Métro, Lionel Martin : « Avant 2001, une partie du monde commémorait déjà un triste événement survenu un 11 septembre : le coup d'État du général Pinochet contre le président élu Salvador Allende au Chili. Et les Américains n'y ont pas le rôle de victimes. En pleine Guerre froide, ils cautionnent - et appuient en sous-main - le renversement d'un président de gauche qui menace leurs intérêts dans une région qu'ils considèrent comme leur cour arrière - l'Amérique latine. Ils voient Allende comme un nouveau Castro et la menace de la nationalisation du cuivre chilien les affole. L'instauration de la dictature Pinochet fut un jour noir non seulement pour le Chili - plus de 3 000 disparus, 150 000 opposants arrêtés - et, pour l'Amérique latine, car elle aura des conséquences en dehors du Chili avec une coordination des différentes dictatures et le terrible plan Condor - une action concertée de chasse aux opposants dans six pays. Les Américains se sont beaucoup demandés après le 11 septembre 2001 pourquoi tant de gens dans le monde semblaient les détester. Sans doute pour ce genre d'opérations où ils ont bafoué la démocratie et changé la vie de milliers de gens au nom de leurs intérêts économiques. » En 1973, les financiers renversaient par la force le pouvoir populaire. En 2011, ils n'en ont plus besoin : l'asservissement des peuples porte le nom, en novlangue, de « règle d'or ».
PS : à propos d'un autre 11 septembre...