Le berceau de la culture européenne, où naquirent la philosophie, la démocratie et le théâtre est transformé depuis hier en un immense champ de bataille à la suite de la grève générale déclenchée par l'ensemble des syndicats.
Des manifestations très violentes
Suite aux manifestations d'hier et d'aujourd'hui rassemblant plus de 50.000 personnes contre l'austérité, à Athènes, la place Syntagma, située face au Parlement grec, s'est métamorphosée.
Le centre de la ville était de nouveau fermé à la circulation, le parlement était encerclé comme la veille par des dizaines de fourgons des forces anti-émeutes avec la présence de milliers de policiers. Des vitrines ont été brisées, les abribus saccagés,et des poubelles ont même été incendiées.
Et pour cause, le rassemblement a dégénéré vers 13h, laissant place à une réelle scène de lutte entre les protestataires, individus pour la plupart vêtus de noir, casqués et cagoulés et les forces de l'ordre. Les assaillants ont jeté des cocktail Molotov, des pierres, des bouts de marbre et d'autres projectiles contre les policiers qui ont répondu en faisant usage d'une grande quantité de gaz lacrymogènes.
Le Parlement grec assiègé
Pour la première fois, le Parlement grec est assiégé. Les protestataires ont réussi à atteindre les marches du Parlement, forçant les forces anti-émeutes à reculer.
"Le gouvernement, le Fonds monétaire international et l'Union européenne nuisent à la santé publique", scandent entre autres les grévistes.
Les services d'urgence ont constaté une vingtaine de blessés, pour majorité des policiers.
Les manifestants contestent les nouvelles mesures d'austérité que compte faire passer le gouvernement
Orly Lasour