Une vingtaine de membres de la Plate-forme Charleroi-Palestine sont allés manifester ce lundi 19 décembre à l'Hôtel de Ville de Charleroi, juste avant que ne commence le Conseil communal, pour contester le refus de la municipalité d'autoriser une Marche aux flambeaux dans les rues de Charleroi le mardi 27 décembre, pour dénoncer les massacres de Gaza et le blocus.
Une marche pour ne pas oublier les crimes de guerre israéliens contre la population de Gaza.
Pour rappel : il y a trois ans, le 27 décembre 2008, l'armée israélienne lança sa guerre d'agression contre Gaza.
Pour la Plate-forme Charleroi-Palestine, il est important de rappeler les crimes de guerre qu'a commis l'armée israélienne, ainsi que de tirer l'attention sur les agressions permanentes qui continuent toujours contre le peuple palestinien à Gaza, en Cisjordanie et à Jérusalem-Est et qui mettent l'existence même de la société palestinienne en danger.
Alors qu'elle avait fait une demande pour cette marche dans les règles et dans les délais, le bourgmestre faisant fonction, Paul Ficheroulle, a fait savoir dans un courrier que pour « des raisons d'ordre et de sécurité », la Plate-forme ne pouvait pas marcher dans les rues (elle devait rester statique), qu'elle pouvait seulement faire ce rassemblement à partir de 18 h 30 (à un moment où il n'y a plus un chat dans les rues de Charleroi), et qu'elle ne pouvait pas utiliser de voiture-sono.
La Plate-forme a estimé qu'il s'agissait d'une entrave à la liberté d'expression et de manifestation, contraire au droit, notamment à la position de la Cour européenne des Droits de l'Homme, en ce qu'elle impose sans nécessité une restriction à la liberté d'expression, et que de ce fait la ville risquait une condamnation.
Son avocat, Me Frédéric Ureel a d'ailleurs écrit une lettre au bourgmestre lui demandant de revenir sur sa décision et de « permettre à la Plate-forme Charleroi-Palestine de bénéficier de ses droits fondamentaux en termes de liberté d'opinion, d'expression, de manifestation et de circulation ».
C'est donc avec un bandeau devant la baillon que les membres de la Plate-forme se sont présentés au Conseil communal.
La conseillère Ecologie, Anne Cattiez s'est jointe à l'action en mettant elle aussi un baillon.
M. Paul Ficheroulle, bourgmestre ff., est venu voir le groupe en proposant une rencontre pour assouplir les modalités formulées par la police administrative.
En tout cas, pour la Plate-forme, la volonté de marcher et de se faire entendre reste intacte.
Le rassemblement pour la Marche aura lieu le mardi 27 décembre, à 17 h, place Charles II, devant l'Hôtel de Ville, Charleroi.
Source : www.pourlapalestine.be
CAPJPO-EuroPalestine