Ah, on y a eu droit, aux images des derniers véhicules quittant l'Irak. Sous tous les angles, même : les américains ont montré aux informations le départ de leurs soldats... vus de l'objectif d'un Prédator. Montrant des soldats à bord de véhicules étrangement cernées de lamelles de fer ; sorte de protection dérisoire apportée à des véhicules incapables de les protéger efficacement. Encore une occasion de plus pour habituer les habitants du pays à se voir ainsi bientôt photographiés par ce genre d'appareil, qu'il faudra bien reconvertir dans la police locale. Rassurons les lecteurs neo-cons, c'est déjà fait, certaines compagnies de police, au nom du Homeland Security ayant déjà loué (très cher) les services d'un pareil engin de surveillance. Les américains partis, on s'attendait à voir le pays fonctionner, au nom de cette coûteuse démocratie amenée avec les chars qui avaient envhai le pays en 2003. Détrompez-vous : le lendemain même de leur on apprenait ce dont on se doutait depuis toujours, et ce dont je vous avais déjà informé il y a bien longtemps : parmi les auteurs des terribles attentats qui secouent le pays sans discontinuer ; il y avait bien des personnes du gouvernement en place, espérant dans ce chaos entretenu obtenir plus d'importance encore... Hier même, c'est le second personnage du pays, le vice président Tarek al-Hachémi, qui a été accusé d'avoir fomenté certains de ces attentats, et à qui a été envoyé un mandat d'arrêt. Les américains à peine partis, bonjour le chaos dans le pays "libéré" !
Tout est parti cette fois d'une vidéo, montrant les gardes du corps d'Hachémi ; le leader de la coalition sunnite Iraqiya, surpris en train de fomenter ouvertement... un attentat. "L'annonce du mandat d'arrêt est survenu alors que la télévision publique Al-Iraqiya diffusait des images montrant selon le ministère de l'Intérieur des gardes du corps de M. Hachémi avouant qu'ils planifiaient et commettaient des attentats, et recevaient des fonds y un soutien du vice-président. Au moins 13 des gardes du corps de M. Hachémi ont été arrêtés au cours des dernières semaines, mais on ignore combien sont toujours en détention" nous dit Canoe. C'est ce qu'on appelle un flagrant délit, indubitable et incriticable. Après avoir accusé pendant des mois les partisans de Ben Laden, voilà que les terroristes débusqués s'annoncent être des sunnites : ceux à qui l'ineffable chef des armées du moment, Petraeus, avait fait distribuer des armes, il n'y a pas si longtemps ! Des armes même pas comptabilisées ! Les personnes proches du vice-président étaient bien en train de préparer de nouveaux attentats, dont l'origine, ces dernières semaines encore avaient été attribuées à ce qui était censé rester des derniers partisans de Saddam Hussein ou plutôt avaient été taxées d'attentats dûs à Al-Qaida.
Quant on pense à ceux mis sur le compte de l'ineffable Zarqaoui, on est en droit aujourd'hui de se poser des questions sur qui étaient les véritables intigateurs des attentats précédents en effet. Ces derniers temps, c'étaient les lieux religieux chiites et les nouvelles forces de l'ordre qui avaient été essentiellement visés, d'où les suspicions légitimes sur les auteurs ou les commanditaires : 116 morts en trois jours en janvier dernier à Kerbala, 22 en décembre, encore des pélerins chiites. 50 personnes dont 36 des force de l'ordre en octobre à Bagdad même. À Kirkouk une bombe de type IED avait tué deux policiers et blessé deux autres. Au même endroit, Razak al-Ibadi, 55 ans, chef d'une tribu chiite et militant du leader radical chiite Moqtada Sadr avait été abattu. 23 policiers encore à Tikrit le même mois, 17 tués à Madhattya, en décembre encore, au total près de 239 morts pour le seul mois d'août dont 37 à Kout, 10 à Tikrit et et près de 1860 Irakiens tués durant l'année. On ne peut pas dire que les américains laissent derrière eux un pays stable et serein !
Hachémi, qui, il n'y a pas si longtemps encore présentait toutes les apparences du dirigeant honnête, à discuter tranquillement avec un certain Boris Boillon, l'ambassadeur raté de Tunisie devenu celui d'Irak, entre deux prises de photos ridicules en - maillots de bain. Décidément toujours surpris dans des positions surprenantes, l'ambassadeur préféré de la Sarkozie : remarquez, à sa décharge, le jour où il avait remis ses lettres de créance, seuls les services secrets (français) devaient savoir à quoi jouait exactement le second personnage du pays... hier, ce même personnage était promptement débarqué avec ses gardes du corps de l’avion qui devait le mener dans le Kurdistan, pour être finalement relâché ; mais avec interdiction de quitter le territoire. Son arrestation mouvementée, puis sa remise en liberté surveillée et sa mise à l'écart, rompent de fait le gouvernement du pays : son parti représente 82 députés, l’Alliance Nationale composée de chiites soutenant Nouri al-Maliki, le premier ministre actuel, accusé d'être inféodé à Washington, et d'avoir des tendances dictatoriales, en comptant 159. La rivalité chiite-sunnite ne s'est donc pas apaisée depuis l'arrivée des amércains, tout au contraire. D'autant plus que ses partisans sunnites avaient eu l'impression d'avoir été relégués au second plan dans le gouvernement qualifié partout de fantoche. Selon Karim Pakzad, en effet ; un chercheur à l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS), « les partis sunnites d'Iraqiya n'ont obtenu que des postes honorifiques, ils espéraient plus après avoir accepté de jouer le jeu démocratique ». Dans un pays violent on sait aujourd'hui comment cette récrimination d'avoir été floué à pu déboucher sur un terrorisme déguisé.
Hachémi réfutant hier encore ses allégations, rejetant toute la responsabilité vers... Maliki : "dans une interview diffusée tard vendredi soir par la BBC, il a accusé en retour Maliki de se servir des forces de sécurité pour viser ses adversaires politiques et de laisser en liberté de possibles auteurs d'attentats. "Ce qui s'est passé hier (jeudi) est un crime organisé", a-t-il affirmé sur l'antenne de la chaîne en langue persane de la BBC. "Je suis certain qu'il y a eu une manipulation au sein du gouvernement (...) Et ce n'est pas la première fois. Ce style d'attentat terroriste va bien au-delà des capacités d'Al Qaïda (...) Ceux qui ont organisé ces explosions ont opéré librement sans obstacles." Hachemi estime que Maliki veut exploiter le départ des Américains pour "se débarrasser de ses rivaux, de ses adversaires et de ses détracteurs. C'est pour cela qu'il a commencé avec moi, d'autres suivront", raconte à l'agence Reuters l'intéressé. Un propos qui semble difficile à croire après la vision de la vidéo de ses propres gardes du corps.
Comme le dit ce jour LeMonde, " dans tous les cas, l'affaire est très grave. Si l'accusation est fondée, comme le prétend le premier ministre chiite, Nouri Al-Maliki, cela en dit long sur la nature de la démocratie mise en place après près de neuf ans d'occupation américaine. Si elle est montée de toutes pièces, comme l'assure M.Hachemi, elle en dit tout aussi long sur les méthodes du premier ministre, accusé par ses adversaires de mettre en place une dictature". Bref, le pays est profondément vérolé et le pouvoir en place reposant sur de l'équilibrisme journalier à la Chambre des députés, la tentation de se renforcer est en effet très grande. Je l'avais déjà énoncé ici même il y a plus de 3 ans maintenant : dans l'ombre, chacun fourbit ses armes dans l'attente du départ US, tel le dirigeant sunnite Sayyid Moqtadā al-Ṣadr, plutôt fin politique, qui avait accepté de reonger son frein en 2008 déjà, après une année complète de violences interconfesionnelles, mais qui attend toujours son heure, qui pourrait très bien venir maintenant.
Ayant toujours martelé qu'il souhaitat avant tout le départ des américains, it aujourd'hui pavoiser. En prime, il a récupéré une bonne partie de ses hommes, libérés en 2010 lors du "vidage" des prisons irakiennes précédant le départ US. "Sans le gendarme américain, chaque camp semble désormais laisser cours à ses appétits de pouvoir, faisant craindre une reprise des violences interconfessionnelles et des assassinats politiques, en nette diminution depuis 2008. Surtout, cette crise montre les limites de l'échafaudage institutionnel irakien, bâti sur un partage communautaire du pouvoir et des richesses pétrolières. On est loin de l'Irak "souverain, stable, autosuffisant, avec un gouvernement représentatif élu par son peuple", vanté par Barack Obama " ajoute, plutôt dépité, le journal LeMonde. D'avoir tablé sur la corruption, en fermant les yeux et en acceptant tout, de la part des américains, fait du pays laissé en arrière par les américains une poudrière en puissance. C'est plutôt "après nous le chaos" désormais, dans un pays secoué par les explosions le lendemain même du départ des troupes US. Des attentats au bilan effroyable de plus de 70 morts et 200 blessés dans des attaques bien coordonnées dans les quartiers d'Allawi, de Bab al-Muatham et de Karrada en plein centre de Baghdad, dans les faubourgs d'Adhamiyah de Shuala et de Shaab au Nord, de Jadriyahà l'Est et de, Ghazaliyah à l'Ouest plus Al-Amil et Dura asu sud. Seule une organisation est capable d'attentats coordonnés à la minute près : jusqu'ici, on citait par défaut Al-Qaida comme seule possible : depuis hier, on sait que c'est faux, et cela remet en cause bien plus que l'effondrement de la cohalition gouvernementale : on peut se demander aujourd'hui s'il n'a pas toujours été ainsi...
Des attentats manipulés, donc, depuis toujours ? Petraeus, qui se réclame de l'expert français de la guerre d'AlgérieTrinquier, sait très bien ce que ça signifie : le stratège français en avait donné la recette : " Roger Tr inquier, éminent expert en contre-insurrection français, propose dans son livre Modern Warfare : A French View of Counterinsurgency (1961) trois principes simples de contre-insurrection :
1. séparer la guérilla de la population qui la soutient ;
2. occuper les zones à partir de laquelle opérait la guérilla auparavant, les rendre dangereuses pour elle et monter le peuple contre la guérilla ;
3. coordonner les actions sur une zone étendue et sur une période suffisamment longue pour que la guérilla se voie refuser l'accès aux centres de population qui pourraient la soutenir.
Les attentats à la bombe commandés à distance et maquillés en « attentats suicides » qui sont perpetrés par les forces d'occupation étasuniennes, britanniques et israéliennes, remplissent parfaitement ces conditions. En faisant exploser des bombes quotidiennement dans tout l'Iraq et l'Afghanistan et en claironnant via les organes de propagande que c'est l'œuvre de « terroristes kamikazes » membres de l'insurrection, l'armée d'occupation espère atteindre plusieurs objectifs :
enrayer le mouvement de soutien massif à l'insurrection chez les Iraquiens ;
créer des tensions entre groupes religieux, particulièrement en attribuant les faux « attentats suicides » aux chiites ou aux sunnites".
"Autrement dit, diviser pour mieux régner" conclut le site mejliss. La même technique utlisée au Pakistan, comme j'ai pu le décrire, et même beaucoup plut tôt, dès mars 2008, pour me faire aussitôt tirer dessus à la roquette verbale par les partisans des neocons, dont le fils d'un tortionnaire en Algérie ayant appliqué justement les directives de Trinquier. L'un des plus virulents à mon égard, et vous savez donc aijourd'hui pourquoi. J'avais alors cité comme auteur G.Tarpley, qui avait le premier compris combien le label Al-Qaida était pratique dans cette stratégie du chaos entretenu comme un feu de cheminée. G.Tarpley, dans sa bible de La Terreur fabriquée (aux Editions Demi-Lune) dont on ne saurait trop recommander la lecture. Dans le reportage, un ancien gradé de la CIA n'y va pas par quatre chemins : "Al-Qaïda n'est pas une organisation. Al-Qaïda est une façon de travailler... mais cela a le cachet de cette approche."
Politiquement c'est donc bien un désastre ; humainement il y a bien eu manipulation des esprits, et militairement ça n'est guère mieux : les américains ont foncé là bas avec des véhicules absolument pas préparés pour lutter contre de simples lance-roquettes, par exemple. Tel le Stryker, introduit en 2003, à 4 millions de dollars pièces, et qui dès l'année suivante se voyait affublé de rapports catastrophiques sur son usage. Pour l'améliorer, les américajns ont dû avoir recours a des bricolages de dernière minute. Revenons en effet pour le démontrer sur un autre départ, voici quelques mois. Comme on peut le constater sur ces images, certains conducteurs de chars US on vu toute la guerre à travers un véritable store. Ces conducteurs ont eu en effet l’impression de la voir ainsi pendant plusieurs mois, leurs véhicules s’étant vus affublés de lames de protection rangées sagement comme des lamelles de store disposées tout autour de leur habitacle. Les derniers véhicules américains qui avaient franchi la frontière koweitienne, voici quelques mois déjà, pour marquer le premier retrait des américains de cette guerre étaient bien à l’image de cette dernière. Ces véhicules inadaptés, aux modifications de dernière minute bricolées à la hâte, n’ont jamais pu servir à ce à quoi ils étaient destinés au départ. Les derniers chars US qui avaient quitté le pays (les lourds Abrams étant laissés sur place, trop encombrants à rapporter aux USA * !) étaient bien un symbole patent de cette guerre décidée dans l’absence de préparation la plus totale, avec des véhicules absolument pas conçus pour ce genre de conflit. Ce ne fut pas le seul cas, la guerre d’Irak étant jonchée d’erreurs stratégiques et de mises en action d’armes inadaptées et coûteuses, la dernière en date étant le retrait massif, sans un seul communiqué, de "l 'arme fatale de la contrinsurrection", qui semble-t-il a bel et bien été un échec total (mais a coûté des millions de dollars en développement). Un de plus, pour une facture devenue au fil du temps faramineuse ! La guerre a-t-elle été gagnée, s'interroge ce jour-là Libération : certains y ont beaucoup gagné, serait-on tenté de dire plutôt...
Illustration flagrante de cette gabegie sur pneus est ici en images : " Un véhicule blindé à roues du type Stryker de l'armée américaine flambe sur une route à Mossoul après qu'il ait été touché par une roquette antichar ce 28 mars 2004, information reçue par des militaires US. Deux étrangers auraient été tués par des tirs, et un véhicule blindé détruit dans la vile de Mossoul. Cette ville qui est de plus en plus contre la présences des soldats de l'US Army dans le pays. La sécurité dans beaucoup de ville s'est détérioré depuis que le gouvernement américain accélère les efforts pour redonner l'autorité au peuple irakien."
Les américains, les anglais et les australiens auront été les seuls à transformer leurs véhicules en poulaillers roulants, seul moyen de fortune pour éviter les roquettes perforantes, qui, dès qu'elles touchent une des lamelles, explosent, et évitent ainis de projer leur flux perforant à travers l'impact créé. Le diagnostic sur ce genre de véhicule était en effet vite tombé : "fatally flawed", en avait-on dit. General Dynamics, le fabricant du, Stryker, avait dû à la hâte développer ainsi une protection de plaques surajoutées pour vaincre les roquettes RPG, et qui était prévue pour un déploiement en 2005. "L'armure se compose de lattes et coûte environs 5200 livres, environ 3000 livres de moins que l'ajout de plaques de blindage.
L'idée d'une protection en cage remonte à la Seconde Guerre mondiale et le Vietnam. Les troupes dans cette guerre avaient improvisé avec du grillage ou d'autres moyens pour contrer la menace RPG. Le blindage à lamelles a été initialement déployé avec sur le Stryker de l'armée opérant en Irak. L'armée britannique a déployé une protection similaire pour augmenter la protection de son AIFV. Des modifications semblables ont été réalisées sur les véhicules blindés légers australiens".
Le retrait du véhicule étant impensable, il a donc fallu bricoler sur place, comme on l'avait fait pour les Humvees qui ont tué tant de soldats ou en ont transformé tant en bouillie, en attendant une refonte complète de sa conception objet d'un nouveau contrat signé avec cette industrie d'armement, la seule florissante aux USA. "L'armée américaine affirme qu'une refonte de la coque du véhicule Stryker va augmenter la sécurité du transporteur typique de l'infanterie de combat en Irak et en Afghanistan. Le général George Casey, chef du personnel de l'Armée de Terre (Army) a déclaré cette semaine à un sous-comité du Sénat américain que c'était une « probabilité » que le Stryker serait modifié avec un fond en forme de V pour sa coque principale. Citant un mémo envoyé au Pentagone par l'exécutif, la Défense a indiqué que les plans de modification impliqueraient un nombre "limité de véhicules Stryker, non compris deux variantes : le Mobile Fun System et le véhicule de reconnaissance biologique et chimique nucléaire. " Le plan intervient alors que l'Armée de terre et le Commandement de l' Armement a décerné à General Dynamics Land Systems un contrat de 253 millions de dollars à des véhicules de combat Stryker, pour ses services et ses moyens de soutien logistique La même compagnie a proposé le plan de modification du Stryker, après que plusieurs véhicules aient été endommagés dans les opérations sur le terrain en Afghanistan. Le véhicule a scruté à la loupe, car il a obtenu un contrat par l'armée". En 2009, on en était encore à constater que de rouler en Stryker était toujours dangereux : son fond plat était sujet aux attaques des bombes IEDs enterrées, chose que n'avaient pas prévue les têtes d'œuf du Pentagone, qui résonnaient toujours avec des bulldozers pour tuer des mouches. Au point, au final, de construire un véhicule devenu bien trop lourd pour être transporté loin par C-130 : il rentre tout juste dedans, mais ne peut faire de longues étapes : il pèse entre 19 et 26 tonnes, selon ses variantes, et aucun hélicoptère US ne peut non plus l'emporter.
Sur une vidéo vengeresse, un auteur a fait le tour du "système Stryker", selon lui une gabegie entretenue par un fabricant et leurs soutiens en haut lieu : "les bureaucrates de l'armée ont menti en 1999 en disant que nous devrions avoir de nouveaux véhicules Stryker à amener par C-130 -alors que nous avons déjà des milliers d'engins de qualité supérieure, tout-terrains, avec les Gavin M113 (de chez Food Machinery Corp. (FMC), un engin introduit en 1957 !) qui peuvent eux réellement voler en C-130 - même après avoir mis été à niveau avec des blindages, des armes et des capteurs nouveaux, eux. Les Stryker à roues sont des vaches à lait pour la bureaucratie corrompue de l'armée qui trompent les contribuables avec des achats non nécessaires et qui rendent riche leur fabricant, GDLS, pour ensuite corrompre des fonctionnaires supérieurs de l'armée pour qu'ils maintiennent la production de ces pièges mortels routiers qui tuent nos soldats quand ils sont immanquablement victimes des mines terrestres qu'ils ne peuvent éviter. Immobilisés, les Strykers sont tellement pléthoriques et sans aucune valeur pour le combat d'infanterie, au point qu'ils ont été relégués à l'escorte des convois de ravitaillement sur les routes, une fonction de protection policière. Nous devrions appeler ces unités pour ce qu'elles sont :« la Brigade Stryker des troupes de la Police militaire" ou si nous voulons des équipes d'infanterie de combat, il faut les rééquiper avec le M113A4 Gavin mis à niveau avec entraînement électrique hybride, coque en V, blindages et capteurs et d'armes et un canon de 30mm."
Au milieu de la virulente dénonciation, un document de 1954 sur les "super-camions" militaires de l'avenir, dans lequel on peut discerner les prémisses du "fameux" Stryker, qui n'a donc rien d'innovant, bien au contraire, donc.
Pour les soldats, ces engins étaient devenus des " cercueils en Kevlar", qui ont tué une trop grand nombre de leurs confrères au combat. Pourtant, dans les revues de l'armée, la différence entre le vieux Gavin datant de la guerre du Viet-Nam a souvent été décrit comme "une voiture à bas prix de type Yugo et une Rolls Royce Silver Ghost". Pour le prix, peut-être, mais pas pour la protection, ou le Stryker n'apporte rien de plus que le petit transporteur rapide de l'ère précédente. Un Stryker devenu 63% plus gros extérieurement sans offrir beaucoup plus de capacité d'emport.
Réputés pouvoir rouler avec 4 roues sur 8 de fichues, le Stryker restait cloué au sol s'il s'agissait de ses deux essieux avant, ce que visaient invariablement les talibans ave c leurs IEDs. D'autres on fait autrement : en Afghanistan, les néerlandais utilisent à la place du Stryker un YPR-765 dérvivé du XM765 AIFV, un M113 au blindage revu et corrigé (notamment avec des blindages "réactifs") et doté d'une tourelle équipée d'un canon KBA-B02 de 25 mm : exactement la formule souhaitée par notre critique acerbe du Stryker. Un engin beaucoup plus malléable en opérations, et qui a occasionné moins de pertes que le Stryker. Son seul défaut demeurant son fond resté désespérément plat.
"Bien trop lourd" ('"enormous"), "pas assez protégé" et "pas non plus assez armé" avait pourtant conclu à son propos le Colonel McGregor, devenu depuis consultant. Les pauvres soldats roulaient sans le savoir dans un véritable cercueil blindé tracté par un moteur Caterpillar diesel. Pour l'améliorer, il a fallu donc fallu bricoler, tant par exemple le moindre accroc sur son train avant le rendait ingérable ce qu'avaient vite perçu l'adversaire en face. La propagande sur un engin aussi dangereux pour ses occcupants a bien été entretenue... par une firme seulement soucieuse de le vendre et en aucune façon déterminée à protéger ses occupants ! Combien s'estropiés chez les soldats en raison d'un lobbying intense pour un engin plus mortel pour ses occupants que pour l'adversaire ? Et toujours la même réponse, pendant des mois avec un Pentagone qui n'a fait que signer des contrats supplémentaires avec la même firme constructrice de cet engin de mort, vendu à 3300 exemplaires, dont 640 seulement vus en définitive en combat, au lieu de lui réclamer des comptes sur ses faiblesses évidentes : "2.2 millions de dollars de plus de contrats, aujourd'hui, avec le nouveau package RWS" commmente un de ses anciens occupants revenu vivant par miracle d'Irak... "J'ai eu ça pendant un an en Irak, bon sang, quelle.. m... ! J'ai pratiquement vécu dans cette chose ! Plus de puissance, de taille, plus d'espace, plus de poids à emporter, plus d'ordinateurs à bord et la même armure de merde qui ne résiste pas à une balle perforante de 14,5mm sur 80% de sa surface, tiré à partir d'une simple mitrailleuse lourde PKM ! Un engin décidément indécrottable : le 9 Mars 2011, le Département de la Defense affirmait que malgré sa nouvelle configuration en V de sa coque, dont la modification avait coûté des millions de dollars, l'engin maudit n'était tout simplement "pas utilisable dans de longues missions en terrain Afghan" !
Quant à la dernière lubie du Pentagone, le verdict est le même, et pire encore car le bouzin a été renvoyé tout simplement chez lui, tant il était incontrôlable. "Eh bien, ce que l'on appelle « l'Activ Denial System" a été rappelé. Il est de retour en Amérique, sans jamais avoir été tiré en hostilité. « Le système ne sera pas utilisé ici est renvoyé aux Etats-Unis ", a indiqué le porte-parole de l'ISAF, le lieutenant-colonel John Dorrian cité par Sean Hollister d'Engadget". La raison en est certainement le danger... pour les opérateurs eux-mêmes du système, qui, s'il n'est pas correctement utilisé, peut occasionner de graves brûlures". Le procédé, un peu mieux contrôlé, ou moins "performant" a néanmoins vite été reconverti en appareil à mâter les émeutes de prisons.... et ce, dès août 2010.
(*) étant sensible lui aussi aux IEDs, comme on avait pu le constater dès 2004 également. De façon flagrante, parfois. Comme ici, piégé par une IED cachée au fond d'un véhicule pourtant incendié. Les dommages causés par ces bombes improvisées étant considérables, les lourds tanlks ont été disctètement retirés des opérations... la guerre façon Guerre Froide avait vécu... ppour partir en beauté, les américains dans un geste annoncé comme un cadeau, ont laissé sur place tous leurs chars Abrams déployés en Irak. Cadeau empoisonné : l'engin ne résiste pas aux IEDs, consomme des quantités astronomiques de carburant (d'aviation en prime) et ne sert strictement à rien en combat de rue. Son descendant démineur a atteint un sommet de ridicule en efficacité militaire décrit ici (le "Teenage mutant ninja turtle").