14/02/2012 alterinfo.net  3min #63610

 Bras de fer entre les Etats-unis et la Russie au sujet de la politique belliqueuse de Washington contre la Syrie

La Charte de l'Onu est « ignorée » par la communauté internationale, selon la Syrie

Le représentant permanent de la Syrie aux Nations unies, Bashar Ja'afari, a déclaré lundi au siège de l'ONU à New York que la communauté internationale avait failli à ses principes de non-ingérence et de respect de la souveraineté nationale et de l'intégrité territoriale en Syrie, contribuant ainsi à prolonger le conflit dans ce pays.

"C'est comme si la Charte de l'Organisation des Nations Unies dans son entier avait été ignorée, et qu'un nouveau projet avait pris sa place", a-t-il déclaré.

M. Ja'afari a tenu ces propos devant l'Assemblée générale des Nations Unies, qui s'était réunie pour examiner le rapport présenté par le Conseil des droits de l'Homme (HRC) sur la situation en Syrie.

Le rapport condamne les "violations persistantes, généralisées, systématiques et flagrantes des droits de l'Homme et des libertés fondamentales" commises par les autorités syriennes, et invite le secrétaire général Ban Ki-moon à soutenir les initiatives proposées par la Ligue arabe (LA) pour remédier au problème.

Le rapport a été adopté par le HRC par 37 voix pour, quatre contre et six abstentions.

Le Représentant syrien a déclaré que la Haut-Commissaire aux droits de l'Homme Mme Navi Pillay et son bureau n'avaient pas suffisamment enquêté sur les prétendues violations des droits de l'Homme en Syrie, et que Mme Pillay s'était exprimée lors de la réunion de l'Assemblée générale en s'appuyant uniquement sur des rapports qui lui avaient été remis, et non sur des faits confirmés sur le terrain.

Quant au HRC, il n'a utlisé dans son rapport que des informations partiales recueillies auprès des mouvements d'opposition en Syrie, a-t-il estimé.

Selon M. Al-Jaafari, la Haut-Commissaire a omis d'enquêter sur les attaques visant la Syrie, entre autres les sanctions imposées par d'autres pays, et les attaques à la bombe commises contre des cibles gouvernementales à Alep et à Damas, qui ont entraîné nombre de morts et de blessés.

M. Al-Jaafari a mentionné des informations selon lesquelles Al-Qaida serait responsable des attentats suicides dans ces deux villes, souhaitant que Mme Pillay reconnaisse ce fait dans son prochain rapport sur la Syrie.

En Syrie, les groupes terroristes sont allés jusqu'à miner des édifices pour les détruire à distance, a-t-il déclaré.

"Ce ne sont pas des manifestations pacifiques. Ce sont des attaques violentes", a-t-il martelé.

M. Ja'afari s'est également demandé comment l'ONU pouvait prétendre s'opposer fermement à Al-Qaida, alors que certains Etats membres de l'organisation mondiale soutiennent ce groupe terroriste.

Il a en outre fait savoir qu'Al-Qaida avait ordonné à ses militants de converger vers la Syrie, et que ce réseau avait même annoncé la mort de certains de ses agents en Syrie sur son site internet.

M. Ja'afari a regretté que la Ligue arabe et le Conseil de Cooperation du Golfe (CCG) aient rejeté les efforts faits par la Syrie pour promouvoir le respect des droits de l'Homme et les réformes démocratiques dans le pays.

Malgré cela, la Syrie continuera à se tenir aux côtés des autres pays arabes et à les défendre, a-t-il affirmé.

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