Robert BIBEAU
Selon la théorie marxiste, la guerre est la poursuite des activités économiques, politiques et diplomatiques par des moyens drastiques et violents. La guerre est la continuation de la politique entre les classes sociales au sein d'un État (guerre civile).
Dans une société de classes, la guerre manifeste la violence réactionnaire de l'ancien régime de classe qui s'accroche au pouvoir. Selon la théorie marxiste, la guerre est la poursuite des activités économiques, politiques et diplomatiques par des moyens drastiques et violents entre les États (guerre de conquête). L'expression « État de droit » est une mystique bourgeoise. Tout État constitué est un État régi par des lois (le droit), des ententes, des accords, des principes codifiés et imposés par la classe dominante au sein de cette société. Le IIIe Reich allemand était un État de droit bourgeois. La République étasunienne est un État de droit bourgeois de type autoritaire où les corps policiers répressifs ont pour mission de réprimer les révoltes et d'imposer la domination de la classe capitaliste monopoliste sur l'ensemble de la société avec le soutien idéologique d'un appareil de propagande sophistiqué.
D'après l'idéologie marxiste, la guerre, la politique et la diplomatie sont les fruits des contradictions économiques qui secouent le mode de production. Le mode de production capitaliste à son stade impérialiste détermine la politique, la diplomatie et la politique militaire d'un État, ou d'une alliance impérialiste d'États. Selon ces principes, il est requis de comprendre le développement économique d'un pays, ou d'une alliance de pays impérialistes, afin d'expliquer la politique militaire de ces États. Dans un texte précédent, nous avons présenté l'analyse marxiste de la présente crise économique systémique qui secoue l'impérialisme (1). Nous allons maintenant présenter la politique militaire des États-Unis d'Amérique, de l'OTAN et de l'Alliance atlantique pour le Moyen-Orient.
La guerre et les moyens militaires
Selon des généraux de l'état-major de l'Armée populaire de Chine, la guerre et l'armement militaire contemporain « n'est plus l'usage de la force armée pour obliger un ennemi à se plier à sa propre volonté », mais l'utilisation de « tous les moyens, dont la force armée ou non armée, militaire ou non militaire et des moyens létaux ou non létaux pour obliger l'ennemi à se soumettre à ses propres intérêts » (sic). « Toute la difficulté des guerres nouvelles est de savoir combiner armes classiques et armes nouvelles, et les auteurs appellent les états-majors, et principalement et paradoxalement l'état-major américain, à ne pas surestimer le pouvoir des armes militaires traditionnelles » (2).
D'après ces généraux le coût des armes classiques et la crainte de la guerre ultime (nucléaire) entrainent d'importantes recherches, dans le même temps où s'épuisent les armes de conception nouvelle, de nouveaux concepts d'armes émergent. De fait, « il n'est rien au monde aujourd'hui qui ne puisse devenir une arme » soutiennent-ils (3).
Depuis l'apparition du mode de production capitaliste, la puissance militaire conventionnelle d'un État correspondait à sa puissance économique et industrielle. Ainsi, le Japon n'avait aucune chance de battre les États-Unis d'Amérique dans un conflit conventionnel si l'on compare les moyens de production totalement disproportionnés que possédait chaque belligérant. Par contre, si l'on en juge par la performance de l'armée étasunienne en Somalie, où elle se trouva désemparée face aux forces d'Aïdid, on peut conclure que la force militaire la plus moderne n'a pas la capacité de contrôler un soulèvement partisan. Il en fut de même pour l'armée étasunienne au Vietnam, au Cambodge, en Afghanistan et en Irak et pour l'armée Russe en Afghanistan.
Pour ces généraux chinois « un krach boursier provoqué par l'homme, une seule invasion par un virus informatique (ou par le virus Ébola. NDLR), une simple rumeur ou un simple scandale provoquant une fluctuation du taux de change d'un pays ennemi [..]., toutes ces actions peuvent être rangées dans la catégorie des armements de conception nouvelle. [..]. Nous croyons qu'un beau matin les hommes découvriront avec surprise que des objets aimables et pacifiques ont acquis des propriétés offensives et meurtrières » (4). Analysons maintenant la politique militaire - guerrière - du clan impérialiste occidental face à ses concurrents impérialistes.
L'énigme du Moyen-Orient dans la politique américaine et de l'OTAN
L'impérialisme occidental dans son affrontement avec la puissance chinoise et l'alliance de Shanghai (Chine, Russie, Kazakhstan, Biélorussie, etc.) déploie d'intenses tactiques alambiquées et planifiées. La mission de désinformation des médias à la solde consiste à enfumer ces agressions ainsi que les tactiques militaires des camps impérialistes, et à présenter ces manigances meurtrières comme la mise en œuvre d'une stratégie du chaos ou de guerres féodales, intertribales, interethniques, interreligieuses et nationalistes démocratiques. Ce sont des mensonges auxquels adhère avec enthousiasme la gauche bourgeoise.
Le dessous des cartes avec les talibans d'Afghanistan
Le premier acte de la plus récente séquence des guerres d'agression américaines a débuté après l'attentat du 11 septembre 2001. L'attaque de l'OTAN qui suivit cibla l'Afghanistan. Cette offensive visait soi-disant à abattre Ben Laden et à exterminer Al-Qaïda, groupuscule terroriste que la CIA avait elle-même créer, armer, équiper et payer dans la phase précédente de cette succession de guerres d'agression pour occuper ce pays et stopper l'avancée impérialiste soviétique dans cette contrée. Depuis, le monde aura appris que les amis des États-Unis dans les services secrets pakistanais (SIS) dissimulaient Ben Laden sur leur base militaire où les Étasuniens sont allés l'assassiner afin de l'empêcher de parler, mais aussi pour faire un exemple, afin que les futurs chefs terroristes stipendiés sachent ce qu'ils en coûtent de renier leur allié (5).
31 décembre 2014