Les contradictions actives dans le meurtre des membres d'un organe de presse ne méritent pas d'être éludées.
Au début la liberté d'expression concernait des idées avant-gardistes, car c'est ça que l'histoire à montré, que, bêtement, la loi opprimait les authentiques penseurs.
Et puis par extension elle protège aussi ceux qui disent de la merde, car de toutes façons eux aussi, sont des penseurs, et peut-être sont-ils détenteurs d'une vérité.
Oh pour Charlie ça volait pas haut mais on s'en fout car le seul exercice de la liberté suffit à l'empêcher de rouiller. Et puis d'être irrévérencieux, provocateur, peut-être pas non plus zététiste au point de tout ramener à ce que ça a de plus bas, mais au moins vouloir être drôle, c'est ça le fruit de la liberté.
Mais en en faisant tout un plat, se montrant scandalisé, lourd, pesant, dramaturge, la voix du système me montre bien qu'elle n'a pas du tout compris en quoi consistait l'élan du coeur du peuple.
Une fois de plus il échoué à la représenter. Lamentablement, quand on voit les journalistes, atterrés, devoir en venir à discuter sérieusement avec d'autres membres du groland, de leurs façon néocon de penser, qui sert de liant à la foi en le pouvoir de l'argent.
Au premier degrés on dirait que les gens pensent que le journal raciste ayant été attaqué par des arabes, 1+1=2, bin c'est eux qui vont payer. Ceux-là on se demande à quoi ils riaient en lisant Charlie.
Enfin bon ils ont le droit, nous en France on aime bien rigoler, même si parfois ça donne des coups de pieds dans les limites. Ouarf ouarf ouarf
Mais surtout du coup les cons, servaient les intérêts du système qu'ils croyaient combattre et les militaires sont très clairs, c'étaient des penseurs de première ligne dans une guerre des idées au service du système injuste, dont une des rares stratégies est de diviser les gens, et l'autre de sacrifier sa première ligne pour mieux se draper de vertu.
Et comme ça les affaires peuvent tourner.
J'ai aussi été terrorisé pas ce que sarko a introduit vicieusement dans le discours, un virus psychologique qui a pas mal rebondi, selon lequel "on devait" être triste, c'était un ordre, tous ceux qui le sont pas sont suspects. C'est comme ça qu'on les reconnait. Ils rigolent pas comme nous, ils pleurent pas comme nous, ce sont donc eux les ennemis.
dessin : pendant la minute de silence :
- putain c'est impressionnant la lourdeur de ce silence
- ta gueule c'est la liberté d'expression !
Et ainsi le politique s'amuse à empaqueter son culturel racisme stratégique dans un emballage de liberté d'expression, bafouée par un ennemi sous-évolué qui ne comprend pas l'humour, un barbare.
Et puis c'est aussi une manière un peu timide d'avouer aux français qu'avec l'argent de leurs impôts on est entrés en guerre contre plusieurs pays, sur la foi de manigances cousues de fil blanc, et de profits réels.
Le plus effarant est que ces attentats qui ont lieux dans le monde entier repent toujours le schémas 911- Bush-Irak, au Canada, en Australie, toujours le même schéma : choc et effroi, et puis loi antiterroriste et patriote, visant explicitement la liberté de la presse inexpugnable.
Par les temps qui courent, avec le dollar qui meure, tout est fait pour que le peuple ne perde pas la foi, ou n'aie pas le temps de perdre la foi en un système basé sur la consommation et le pillage des ressources, pour autant qu'on puisse comptabiliser des pays et des hommes comme "des ressources".
Et puis c'est déjà vu, israël envoyant ses soldats se faire prendre déclencher une hostilité voulue par un agenda, très rythmique.
Or la façon d'agir ultra professional des tireurs rappelle évidemment les blacks ops, les forces spéciales, dont l'entrainement lui-même est top secret.
Franchement même dans les jeux on n'arrive pas à faire aussi propre : avancer, se cacher, tuer, avancer... et évidemment (ça personne ne se l'est dit) brouiller les pistes puis se fondre dans la foule avec un costume de flic, ou de politicien...
Dessin : philippe val avec une kalachnikov sur le dos en train de pointer du doigt :
- c'est les Arabes !
we bon c'est un métier
A un moment un flic dit à la télé que le gars a très bien pu s'entrainer dans les bois, supposant quelqu'un de très intelligent, mais là en plus il y avait l'habitude, la maîtrise, gestes automatiques, toujours courir, et on connait leur capacité à se dissimuler, autant que planifier. Et puis les armes de guerre, une des meilleures... Tout cela coûte son prix.
Normalement ils auraient dû, enfin c'est ce que j'aurais fait, bloquer toutes les rues et photographier tout le monde qui passe. Puis fouiller les immeubles, et les égouts. Les militaires apprennent à rester une semaine sous terre à attendre que ça se tasse avant de finir une mission.
Après évidement il y avait les deux connards prédestinés à endosser le rôle des tueurs, et la mission est de les abattre, pas de les laisser parler.
Ensuite le plan antiterroriste va être prolongé puis renforcé.
Mais surtout, puisque sarko l'a dit, c'est interdit de pas être d'accord, on va s'en prendre à la presse et les lois liberticides recevront l'aval des masses manipulées, comme d'habitude. Et l'idée ne vient pas d'aujourd'hui.
Et puis il este sûrement un ou deux pays pauvre à bombarder sans qu'il ne puisse se défendre, afin de les sauver de cette affreuse menace, puis de "bénéficier" de la récompense.
Le problème est que le modus operandi de l'impérialisme, qui es le même que celui des livres d'histoire car elle est longue à prendre les virages, est éculé, et depuis le temps la Chine et la Russie sont devenues bien plus puissant que les USA et l'Europe ridicule.
Donc c'est dérisoire ce qui arrive, à part que les français ne réagissent pas aussi aveuglément, et que l'esprit de la France surpasse le sens qui aura voulu être donné à l'assassinat de ses plus rustiques penseurs, en faisant de chacun un Charlie, pas mieux et pas pire que les autres.
Tous des gros beaufs, lol.
dav