Par Avic
Ce dimanche, ils étaient près de 3,7 millions, selon les organisateurs, c'est-à-dire l'état, à venir manifester, certains leur solidarité, d'autres leur haine, dans ce grand rassemblement dit républicain. On sait que les organisateurs ont tendance à gonfler les chiffres, que la police divise généralement par deux, par trois voire par dix, mais ici il est peu probable que nous ayons d'autres estimations que celles des organisateurs.
Parce qu'ils ont marché quelques kilomètres, les manifestants ont gagné le droit de parler au nom des français. C'est du moins le message que certains voudraient voir passer. Les près de 63 millions de français restants n'ont plus qu'à fermer leur gu**les.
Avec ces chiffres, François Hollande aura encore des soucis à se faire. Même dans ces circonstances, ceux qui ont entendu son appel ne représentent même pas 6%. Tous ses amis d'Europe et d'ailleurs étaient pourtant là. Malgré le tapage médiatique, les grands discours, la présence et le soutien de personnalités du monde entier, François Hollande restera quand même un peu amer, d'autant plus amer que certaines présences s'étaient imposées, comme celle de l'équipe israélienne de Netanyahou à qui l'Elysée avait pourtant fait comprendre la gêne qu'elle occasionnerait. Mais on sait que le premier ministre israélien se considère comme chez lui en France et l'occasion était trop belle pour faire son marché de migrants.
C'est que, finalement, les français n'ont pas marché tant que ça. C'est plutôt rassurant. Il est vrai qu'on ne les entend jamais. Ceux qui parlent et qui ont tout ce qu'il faut pour être entendus, ceux qui s'expriment et qui réclament la liberté d'expression tout en la déniant aux autres, étaient tous au défilé, se retrouvant entre eux, au milieu de fans inconditionnels, pendant que la France les regardait marcher ou simplement continuait son petit train-train quotidien.
Espérons seulement que l'euphorie retombera bien vite, plus vite que celle qui a accompagné la victoire de l'équipe de France de football qui, elle, avait continué à gagner, ce que pourra difficilement faire François Hollande. Espérons surtout que la France ne sera pas prise en otage par la petite minorité disséminée dans les 5 et quelques pour cent qui ont défilé dimanche qui cherche à défaire ce que l'équipe de France de football avait commencé à faire en 1998, c'est-à-dire la cohésion nationale.
Avic - Réseau International
La photo montrée partout par les médias pouvant faire croire à un défilé unitaire entre l'élite et les manifestants. La vraie photo, affichée plus haut, montre la réalité.
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