par Julien Lacorie
Benyamin Netanyahou voudrait provoquer une vague de violences palestiniennes avant les élections du 17 mars en Israël qu'il ne s'y prendrait pas autrement. Il a gelé au début de l'année le transfert de la TVA et des Droits de douane prélevés sur les produits importés par les Palestiniens transitant par Israël.
Résultat : l'Autorité palestinienne se retrouve en état de cessation de paiement, incapable de régler la paye de ses 160 000 fonctionnaires. Pour couronner le tout, la compagnie israélienne d'électricité procède à des coupures de courant dans les villes de Cisjordanie en raison des dettes accumulées par les Palestiniens. La situation est à ce point explosive que John Kerry, le secrétaire d'État américain, a pressé Mahmoud Abbas, le président palestinien, à ne pas prendre des "mesures fatales" tel un appel à une "résistance populaire" ou l'annonce de la fin de la coopération entre les services de sécurité israéliens et palestiniens, qui a permis de déjouer de nombreux attentats ces dernières années.
Autant de décisions qui pourraient servir à Benyamin Netanyahou pour se faire réélire.
Marianne N°933 du 6 mars 2015