Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a prôné ce 17 août «un dialogue participatif août» impliquant «toutes les forces principales» en Afghanistan, où les Taliban ont repris le contrôle du pays depuis le 15, soit 20 ans après leur exfiltration par une intervention militaire des Etats-Unis.
En marge d'une rencontre avec le personnel enseignant de la région de Kaliningrad, le chef de la diplomatie russe s'est exprimé sur la situation dans le pays : « Nous sommes convaincus, et nous nous sommes assurés il y a longtemps que seul un dialogue inclusif, comme on dit aujourd'hui, c'est-à-dire un dialogue participatif qui impliquerait toutes les forces principales, peut être un pas vers la normalisation de la situation en Afghanistan.»
Il ne faut pas se laisser guider par les critères que les Etats-Unis et l'OTAN ont tenté d'appliquer depuis 20 ans
Mais pour le ministre, «il ne fait aucun doute qu'il ne faut pas se laisser guider par les critères que les Etats-Unis et l'OTAN ont tenté d'appliquer depuis 20 ans, mais s'inspirer du respect des traditions, de l'histoire et des coutumes de tous les Afghans».
Emmanuel Macron avait appelé la veille à une réponse internationale «responsable et unie» impliquant également la Russie : «C'est un enjeu pour la paix et la stabilité internationale, contre un ennemi commun, le terrorisme et ceux qui le subissent ; à cet égard, nous ferons tout pour que la Russie, les Etats-Unis et l'Europe puissent efficacement coopérer, car nos intérêts sont les mêmes», a-t-il précisé.
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