23/04/2022 reseauinternational.net  3min #206715

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Borrell ou quand l'Ue fournit des armes pour que les Ukrainiens meurent

par Karine Bechet-Golovko.

« Nous fournissons des armes, l'armée russe fournit des morts ». Voici la dernière sortie de Joseph Borrell, celui-là même qui, il y a peu, avait déclaré que cette guerre en Ukraine se gagnerait sur les champs de bataille. Lorsqu'un piètre technocrate joue au va-t-en-guerre, l'on a de quoi s'inquiéter. Les Européens et les Ukrainiens, en tout cas, le devraient Et que le fameux « parti de la paix » se demande quelle paix est attendue, quand l'ennemi veut votre destruction totale et physique.

Joseph Borrell ne cessera de nous étonner. Il est des hommes qui se révèlent lors des situations graves, il est de ceux qui perdent les apparences. Lui, appartient sans aucun doute à la seconde catégorie : il ne peut vraiment plus faire illusion. Mais peut-on faire illusion à ce poste en général, et en ce moment en particulier ? Comment envoyer les Ukrainiens à une mort certaine au nom des intérêts impérialistes atlantistes et oser expliquer que la Russie « fournit des morts », alors que pendant 8 ans rien n'a été fait pour calmer la situation dans l'Est du pays, alors que l'UE s'est totalement couchée devant les États-Unis, alors que les Atlantistes fournissent armes et munitions à l'Ukraine pour que « la Russie fournisse les morts » ? Il semblerait que, justement, l'Europe se moque totalement de ces morts. Quelle abominable hypocrisie !

Dans son  interview, Borrell fait perdre tout son sens à ce fameux « clan de la paix » russe, qui s'accroche aux pourparlers, comme s'ils pouvaient mettre un terme au conflit. J'entends au conflit géopolitique, à savoir l'enjeu, et non pas seulement au conflit militaire. Borrell rétablie parfaitement le lien entre les deux plans en déclarant d'entrée de jeu :

« Il ne s'agit pas seulement de savoir quand, il s'agit de savoir comment la guerre s'arrête ! », avec quel vainqueur

Ainsi, paraît-il, l'Europe est confrontée à un choix cornélien - fournir ou ne pas fournir d'armes à l'Ukraine, c'est-à-dire entretenir ou ne pas entretenir la phase militaire de ce conflit. Pourtant, il n'y a pas de choix cornélien, car il n'y a pas d'état d'âme, il y a la guerre. Alors la réponse est claire et finalement logique : puisque la victoire géopolitique du monde atlantiste passe par la victoire militaire en Ukraine, les Atlantistes iront jusqu'au bout.

Et Borrell annonce lui aussi la seconde phase du conflit, nous sortons de la phase « légère », de la guerre rapide, et entrons dans une phase lourde, une guerre longue, dans laquelle le silence est de mise, l'ennemi ne doit pas savoir ce qui se passe. Car, finalement, la victoire ne sera obtenue qu'au prix de sa destruction physique et totale, peut-on ajouter.

À bon entendeur, salue. Que les partisans de ce malsain « parti de la paix » se demandent justement quelle paix ils prétendent obtenir, quand l'anéantissement de leur pays et de leur civilisation est en jeu. Ils ne peuvent empêcher le conflit, ils ne peuvent que gêner la victoire.

 Karine Bechet-Golovko

source :  Russie Politics

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