© DENIS BALIBOUSE Source: Reuters
Des Gilets jaunes français sont venus jusqu'à Genève en Suisse, devant le Palais des Nations où se réunit le Conseil des droits de l'homme de l'ONU, pour dénoncer les violences policières dont ils sont victimes depuis le début du mouvement.
C'est une manifestation dont la portée symbolique était forte : le 20 février, près de 2 500 Gilets jaunes se sont rassemblés devant le Palais des Nations à Genève, où se déroulent les réunions du Conseil des droits de l'homme de l'ONU, pour dénoncer «les violences policières françaises».
«Nous venons rendre hommage à nos victimes et à nos blessés pour dénoncer toutes les violences policières que nous subissons depuis le début du mouvement. Certaines personnes ont perdu des yeux ou ont eu des mains arrachées, des blessures graves», avait confié la veille Nicolas Mollier, l'un des organisateurs, sur la chaîne suisse RTS.
L'ancien rapporteur spécial de l'ONU aux droits de l'Homme, le Suisse Jean Ziegler, est venu appuyer le mouvement et apporter son soutien à cette démarche.
Après avoir rendu hommage aux victimes, les Gilets jaunes ont scandé leur slogan habituel, «Macron démission !», avant d'entonner une Marseillaise retentissante.
Très encadré par les organisateurs, qui avaient insisté sur leur volonté de voir un évènement «extrêmement pacifiste et sans heurts», le rassemblement s'est tenu deux heures durant dans le calme.
Des experts indépendants de l'ONU ont fait part de leurs inquiétudes mi-février quant au comportement des forces de l'ordre en France envers les manifestants. Ce groupe d'experts des droits de l'homme des Nations unies a ainsi demandé à la France de «repenser [ses] politiques en matière de maintien de l'ordre pour garantir l'exercice des libertés».
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