08/10/2023 2 articles fr.sputniknews.africa  3min #235082

 Opération « Le Déluge d'Al-Aqsa » : la résistance brise les murs de la prison

« Quelqu'un a fourni les armes au Hamas »: la piste ukrainienne n'est pas à exclure, selon un expert

© AP Photo / Evgeniy MaloletkaLivraisons d'armes à l'Ukraine

© AP Photo / Evgeniy Maloletka

Le Hamas a eu un lourd besoin en armements pour lancer l'opération Déluge d'Al-aqsa, a expliqué à Sputnik le politologue Imad Salamey. Des armes venant d'Ukraine ont peut-être atterri dans les mains du mouvement en question, estime-t-il.

Le Hamas seul n'avait pas les moyens de mener une telle attaque contre Israël et a dû recevoir des armes de l'extérieur, a déclaré à Sputnik Imad Salamey, enseignant à l'Université Libanaise Américaine (LAU).

La contrebande d'armes venue d'Ukraine a pu profiter au mouvement palestinien,  d'autant que la corruption sévit du côté de la défense ukrainienne, souligne le politologue.

"Cette opération est assez sophistiquée. Nous savons tous que le Hamas ne peut y parvenir seul. Il n'a pas les armes. Quelqu'un a fourni les armes. Quelqu'un a fourni des informations. L'opération a été coordonnée, voire orchestrée […] Évidemment, nous avons beaucoup entendu parler de corruption au sein de l'armée ukrainienne, ainsi que d'armes vendues ailleurs. Vu la manière dont les armes ont été déplacées, c'est tout à fait possible", explique-t-il ainsi.

Le Mossad et la CIA ne s'attendaient d'ailleurs pas à ce que le Hamas soit en mesure de lancer une offensive pareille, insiste Imad Salamey. Cela constitue un "échec majeur" pour les renseignements israéliens et américains, incapable d'évaluer correctement la situation sur le terrain.

L'Arabie saoudite refroidie?

L'attaque du Hamas risque en outre de modifier la donne diplomatique dans la région, pronostique Imad Salamey. L'offensive survient en effet en plein rapprochement entre Israël et l'Arabie saoudite, et pourrait amener Ryad à revoir sa position. Une possible reculade saoudienne constituerait d'ailleurs un échec pour Washington dans ses projets pour stabiliser la région, selon le spécialiste.

"Désormais, l'Arabie saoudite évaluera ses démarches de normalisation à l'égard d'Israël […] Peut-être qu'elle reviendra à un rapprochement avec l'Iran par le biais de la Chine", suppute le politologue.

Le Hamas, traditionnellement soutenu par l'Iran, voit en effet d'un très mauvais œil le rapprochement entre Saoudiens et Israéliens. Cela a pu motiver en partie son opération pour mettre Ryad dans l'embarras,  expliquait récemment à Sputnik le diplomate Kobi Michael.

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