Le maire de Tours Christophe Bouchet a connu un camouflet lors de sa prise de parole publique. Les pompiers ont refusé de l'écouter et ont quitté les lieux devant lui, sous les applaudissements. Gêné, l'édile a annulé son discours.
En grève depuis cinq mois, les pompiers de Tours (Indre-et-Loire) Centre et Nord ont exprimé leur mécontentement lors d'un événement public le 7 décembre, comme le rapporte le quotidien régional La Nouvelle République. Au cours de la cérémonie de la Sainte-Barbe, patronne des pompiers, dans la cour du collège Anatole-France, les militaires ont ainsi décidé de quitter les lieux alors que s'apprêtait à discourir le maire de la ville de Tours et ancien président du club de football de Marseille, Christophe Bouchet (Mouvement radical social libéral - MRSL). Une prise de parole qui devait être suivie de celle d'autres élus. Lorsque les pompiers sont partis, une partie du public s'est d'ailleurs mise à les applaudir.
Cette cérémonie visait à rendre hommage à la profession. Avant la tentative de prise de parole des élus, les capitaines des deux casernes ont salué le travail de leurs équipes et exprimé leurs inquiétudes quant aux menaces reçues sur le terrain. Un pompier, Anthony Moreau, du syndicat CFTC de la caserne de Tours Centre, est aussi intervenu en tribune pour alarmer les élus sur le manque de moyens des pompiers, les prenant d'ailleurs à partie : «Année après année, concertation après concertation, nous avons tenté de vous informer, de vous alerter []... Rien n'a changé ! []... Il est urgent de donner au Sdis 37 [service départemental d'incendie et de secours] les moyens financiers à la hauteur des enjeux à défendre.»
Après le boycott des discours des élus, La Nouvelle République a fait savoir que «la cérémonie a[vait] tourné court». «Le vin d'honneur a lui aussi été boudé par les pompiers qui, à la place, avaient placardé des affiches», a ajouté le média.
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