21/03/2016 tlaxcala-int.org  3min #110158

 Barak Obama à Cuba. De Peuple à peuple ?

Obama à Cuba : Une guerre du Xxie siècle

Cuba

 Fernando Martínez Heredia

Abasourdis et rendus furieux par la libération cubaine en 1959, les USA ont entamé une guerre contre Cuba en utilisant tous les moyens à leur disposition. Mais la Révolution a signé avec son sang le socialisme cubain et vaincu à Girón; avec un héroïsme incompréhensible pour eux, le peuple tout entier est devenu un Maceo* dans la Crise d'octobre. Les USA sont donc passés à une forme de guerre systématique, illégale et immorale, qui continue à ce jour.

Mais, il y a moins de deux ans ils ont enfin compris qu'ils ne triompheraient jamais de cette manière, et ils ont changé de stratégie. Dès lors, ils livrent contre nous une guerre culturelle, un affrontement dans lequel ils sont passés maîtres, et pour lequel ils disposent d'arsenaux fabuleux et de moyens qui semblent démesurés vastes et omniprésents.

C'est dans cette guerre que s'inscrit la brève visite que fera à Cuba le président des USA. Comme c'est une visite culturelle, on fera appel à une avalanche de médias, d'images, d'anecdotes, d'informations, de sourires, de gesticulations, de promenades, de lancers de balles, et de promesses subtiles de paix et de prospérité. Comme c'est la guerre, on nous réclamera des concessions politiques habillées de vêtements sortis de l'atelier impérialiste, on nous montrera quelques sympathies, du scoutisme et des chefs d'entreprise affables et prometteurs. Bref, une guerre du XXIe siècle

Quelles que soient ses motivations personnelles, Barack Obama n'est qu' un acteur d'une scène de plus dans un drame transcendan : la lutte centenaire de Cuba pour la liberté et la justice sociale. Nous avons eu tout type d'adversaires, des plus respectables à ce qu'il y a de pire, mais la place dans l'histoire de chacun a été dictée par la pratique révolutionnaire du peuple cubain.

Obama est sans aucun doute important dans la brève scène du grand drame dans lequel il doit jouer. Dans une certaine mesure, il peut aspirer à être reconnu pour avoir bien joué son rôle dans cette histoire, ou il peut perdre cette occasion et finir dans les poubelles de l'histoire.

Je remercie le quotidien Granma pour la publication d'une partie de ce texte dans son édition d'aujourd'hui, dans « Antichambre d'une visite », vaste collecte d'opinions, toutes très précieuses.

NdT
* Antonio Maceo Y Grajales (14 juin 1845 - 7 décembre 1896) fut un combattant et héros de la lutte pour l'indépendance de Cuba. Il participa à plus de 900 combats dans la Guerre des Dix Ans (1868-1878) et dans la Guerre d'indépendance (1895-1898). Il a été surnommé le Titan de Bronze pour sa force et sa couleur de peau. Les Espagnols le surnommèrent aussi « Le plus grand lion ». Il fut l'un des plus remarquables chefs guérilléros du XIXe siècle en Amérique Latine, comparable à José Antonio Páez au Vénézuela pour sa perspicacité militaire. La photo sur cette page est celle du monument qui lui est dédié à Santiago de Cuba.

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