19/03/2016 26 articles legrandsoir.info  4min #110067

Barak Obama à Cuba. De Peuple à peuple ?

Maïté PINERO

Depuis le rétablissement des relations diplomatiques entre Cuba et les États-Unis, un vent de panique souffle sur le monde du tourisme : « Vite, allez à Cuba avant que l'invasion étasunienne ne sature Varadero, ne rafle les places du Tropicana, les tables du Tocororo, les chambres du Habana Libre, du Nacional et du Presidente ». Parmi les derniers assouplissements annoncés par le Département du Trésor (1) avant l'arrivée dans l'ile d'Obama (20 au 22 mars), une mesure devrait rassurer : jusqu'ici autorisés dans le cadre de missions d'échange pour quelques professions (fonctionnaires, hommes d'affaire et industriels, journalistes, artistes et athlètes, enseignants et scientifiques), les visites individuelles seront désormais légales. « A la condition, précise le communiqué, qu'elles soient consacrées à temps complet à des activités d'échange éducatif destinées à améliorer le contact avec le peuple cubain, à appuyer la société civile de Cuba ou à promouvoir l'indépendance du peuple cubain vis à vis des autorités du pays ».

Le communiqué réitère cependant un interdit : « L'interdiction des voyages touristiques demeure ». Soulagement. Nous allons, nous Européens, profiter encore longtemps des charmes touristiques de Cuba en nous gaussant des petits monstres suants, qui comme les recruteurs de sectes, vont tenter de convertir à tous les coins de rue le peuple cubain. Lequel, le plus bête, le plus inculte du monde (n'en déplaise à tous les indicateurs de L'ONU) les écoutera, la mâchoire tombante et l'œil enfin allumé, vanter les bienfaits du monde libre et de l'American way of life.

L'injonction laisse penser que l'Administration désespère devant les résultats nuls obtenus

par radio et télé Marti et cette prétendue opposition interne qui s'empoigne, en ce moment à La Havane, pour savoir qui sera reçu et adoubé par Obama, qui remportera donc les subsides du boss. L'affaire en vaut la peine : il en coûte des millions de dollars aux contribuables (25 millions par an pour les seules radio et télé Marti).

Reste que la morgue de l'empire n'a d'égale que son incommensurable bêtise. Comment vont procéder les fonctionnaires du Trésor pour contraindre chaque Etasunien à devenir un agent séditieux sommé de creuser un fossé entre chaque cubain et son gouvernement légal ?

En échange de ce service, le Trésor vient d'allonger la liste des Droits de l'homme accordés à ses sujets : ces derniers, auront désormais un droit jusqu'ici interdit : celui, « lorsqu'ils voyagent en Europe, d'acheter et de consommer de l'alcool ou du tabac d'origine cubaine ». Ils pourront dorénavant s'asseoir à une table de café à Paris pour y boire un Mojito et fumer un Cohiba sans s'exposer à une amende. Les organisations des Droits de l'Homme qui n'ont pas souvent l'occasion de rire devrait saluer l'événement.

Trois millions de touristes ont visité Cuba l'an dernier. Parmi eux 300 mille Français qui ont pu vérifier sur place la fameuse objectivité du journal le Monde qui, lors du voyage de François Hollande, désignait le pays comme « l'une des dernières dictatures communistes de la planète ».

Les chiffres du premier trimestre 2017 indiquent que le record de visiteurs sera battu cette année. Preuve que le gouvernement cubain ne redoute en rien les contacts de « peuple à peuple ». Il les a découverts longtemps avant qu'Obama ne feigne de les inventer pour les pervertir. A la manière cubaine, civilisée et respectueuse des relations entre Etats souverains, le contact devrait signifier échange, débat, compréhension et enrichissement mutuel. A la manière du président Obama, il ne serait qu'un exercice de persuasion qui verrait le super héros étasunien convaincre l'autre, le Cubain, de passer à la sédition. L'Administration, forcée de reconnaître que plus de cinquante ans de blocus et d'agressions en tous genres n'ont pas fait plier Cuba, devrait être payée pour savoir que ce pays ne se caractérise pas par le plus grand nombre de ventres mous au mètre carré. Beaucoup de déconfitures à venir pour les grands bêtas qui prendront à la lettre ses recommandations ?

Maïté Pinero
(1)  treasury.gov:press-center-releases

 legrandsoir.info

Articles enfants plus récents en premier 1 2
29/03/2016 mondialisation.ca  6min #110514

 Barak Obama à Cuba. De Peuple à peuple ?

«Les sanctions économiques sont cruelles car elles affectent les catégories les plus vulnérables de la population cubaine»

Par Salim Lamrani

Voice of America, qui a débuté ses émissions en 1942, est un service multimédias international financé par le gouvernement des Etats-Unis à travers le Broadcasting Board of Governors. La VOA diffuse environ 1 500 heures de nouvelles, d'informations, de programmes culturels et éducationnels chaque semaine, à l'intention de quelque 125 millions d'auditeurs, de téléspectateurs et de lecteurs.

29/03/2016 legrandsoir.info  8min #110490

 Barak Obama à Cuba. De Peuple à peuple ?

Frère Obama.

Fidel CASTRO

Les rois d'Espagne ont apporté les conquérants et les maîtres dont les traces sont restées dans les parcelles circulaires de terre attribuées aux chercheurs d'or dans les sables des rivières, une forme abusive et honteuse de l'exploitation dont les vestiges peuvent être aperçus du ciel dans de nombreuses régions du pays.

Le tourisme aujourd'hui consiste essentiellement à montrer les merveilleux paysages et à savourer les délices alimentaires de nos mers, mais toujours à partager avec les capitaux privés des grandes entreprises étrangères dont les profits, s'ils n'atteignent pas des millions de dollars par habitant, sont indignes de leur attention.

29/03/2016 cubadebate.cu  8min 🇪🇸 #110480

 Barak Obama à Cuba. De Peuple à peuple ?

Artículo de Fidel: El hermano Obama

Fidel Castro. Foto: Roberto Chile

Los reyes de España nos trajeron a los conquistadores y dueños, cuyas huellas quedaron en los hatos circulares de tierra asignados a los buscadores de oro en las arenas de los ríos, una forma abusiva y bochornosa de explotación cuyos vestigios se pueden divisar desde el aire en muchos lugares del país.

El turismo hoy, en gran parte, consiste en mostrar las delicias de los paisajes y saborear las exquisiteces alimentarias de nuestros mares, y siempre que se comparta con el capital privado de las grandes corporaciones extranjeras, cuyas ganancias si no alcanzan los miles de millones de dólares per cápita no son dignas de atención alguna.

26/03/2016 mondialisation.ca  5min #110374

 Barak Obama à Cuba. De Peuple à peuple ?

Cuba / Etats-unis : « Un conflit asymétrique »

Par Salim Lamrani et Sébastien Madau

Salim Lamrani, est un universitaire spécialiste des relations entre Cuba et les Etats-Unis. Il revient sur la question des droits de l'Homme, point de divergence entre les deux pays.

Sébastien Madau : Les Etats-Unis ont indiqué vouloir évoquer avec Cuba la question des droits de l'homme sur l'île. De quels aspects en particulier ?

Salim Lamrani : La question des droits de l'homme à Cuba a toujours été instrumentalisée par les Etats-Unis à des fins politiques.

24/03/2016 mondialisation.ca  4min #110284

 Barak Obama à Cuba. De Peuple à peuple ?

Obama à Cuba : Pour y jeter les bases d'une révolution de couleur

Par Oscar Fortin

Nous connaissons tous ces révolutions présentées sous le chapeau des « révolutions de couleur ». Elles consistent pour l'essentiel à introduire sous les couverts les plus inoffensifs des agitateurs qui sauront enflammer de diverses manières les groupes d'opposition pour les transformer en force déstabilisatrices de l'État. Une stratégie qui a donné ses fruits dans plusieurs pays de l'Est et au Moyen-Orient.

22/03/2016 michelcollon.info  39min #110220

 Barak Obama à Cuba. De Peuple à peuple ?

Obama va à Cuba : la carotte et le bâton

Katrien De Muynck

Début 2016, Obama surprenait amis et adversaires en leur annonçant qu'il se rendrait à Cuba. Il est ainsi le premier Président en fonction à faire escale dans l'île depuis la révolution de 1959. Cette visite augure-t-elle la fin des hostilités entre ennemis jurés ou n'est-elle que la énième opération de marketing du Président sortant ? Katrien Demuynck et Marc Vandepitte, qui connaissent bien Cuba, nous fournissent des explications.