17/04/2017 mondialisation.ca  4min #127620

 En Syrie, agression impérialiste à visage découvert

Vidéo. États-Unis: Trump a décidé de bombarder la Syrie autour d'une part de gâteau au chocolat

Par  Marie Lombard

Donald Trump a révélé, dans une interview donnée à Fox News mercredi 12 février, qu'il avait décidé de bombarder la Syrie durant un copieux repas avec le président chinois Xi Jinping...

L'irruption de Donald Trump dans le conflit syrien n'est pas passée inaperçue. Dans la nuit de jeudi à vendredi dernier, le président américain a ainsi ordonné le bombardement de la base aérienne d'  Al-Chaayrate, à l'ouest du pays, en réponse aux  attaques  chimiques présumées perpétrées par le régime syrien contre la localité de Khan Cheikhoun, mardi 5 avril.

L'interview hallucinante de Donald Trump qui raconte le moment où il a lancé les frappes contre la Syrie:

De la Russie, qui a dénoncé une « agression contre un état souverain », à la Chine, qui a salué l'initiative américaine, les réactions à ces frappes ont été diverses. Interviewé mercredi par la journaliste de Fox Business Maria Bartiromo, le président américain est revenu pour sa part sur l'instant qui a précédé sa décision.

Selon ses dires, c'est confortablement installé dans sa résidence privée de Mar-a-Lago (Floride), en compagnie du président chinois Xi Jinping, qu'il a pris la décision de frapper. Le président américain finissait un copieux repas. « On en était au dessert et nous avions la plus belle part de gâteau au chocolat que vous n'ayez jamais vu », a-t-il détaillé avec emphase.

La bourde des « 59 missiles vers l'Irak »

« Le président Xi se régalait, et on m'a transmis le message des généraux : « Les bateaux sont chargés et verrouillés. Que faites-vous ? » Et nous avons décidé de le faire. Donc les missiles étaient en route. »

C'est donc autour d'une part de gâteau que le président américain a pris la décision d'envoyer les 59 missiles Tomahawk qui ont causé la mort de 7 soldats syriens, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), et de 9 civils selon l'agence de presse officielle syrienne.

Après cette confidence, Donald Trump a entrepris de vanter les mérites des technologies de pointe utilisées par l'armée américaine pour envoyer « 59 missiles vers l'Irak». Une erreur géographique manifeste rectifiée par la journaliste qui lui a alors soufflé que les missiles étaient partis vers... la Syrie. Pour la « frappe chirurgicale », on repassera. Le milliardaire est rapidement passé sur cette bourde qui, mine de rien, en dit long sur l'aspect interchangeable qu'il a des pays du Moyen-Orient.

Les 59 missiles ont été tirés depuis les porte-avions USS Porter et USS Ross postés en Méditerranée orientale. Selon l'OSDH, l'armée syrienne a fait état après leur explosion  d'importants dégâts matériels dans l'aéroport de la base Al-Chaayrate qui est à présent presque détruite.

Cette offensive du gouvernement américain avait pour mission de répondre aux attaques au gaz toxique présumées perpétrées par les forces syriennes dans la localité de Khan Cheikhoun mardi 5 avril et qui ont fait pas moins de 86 morts dont 30 enfants selon l'OSDH.

Marie Lombard (20 Minutes.fr)

La source originale de cet article est  20 Minutes.fr

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